| PZN | FR4949161 |
| EAN | 3400949491612 |
| Производитель | Laboratoire Chauvin |
| Форма | Капли |
| Ёмкость | 1x2,5 |
| Рецепт | да |
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9.82 €
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RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 18/01/2012
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LATANOPROST CHAUVIN 50 microgrammes/ml, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de collyre en solution contient 50 microgrammes de latanoprost.
Une goutte contient environ 1,5 microgrammes de latanoprost.
Excipient: chlorure de benzalkonium, 0,2 mg/ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution limpide, incolore ou jaune pâle.
pH compris entre 6,6 et 6,9.
Osmolalité comprise entre 250 et 330 mOsm/kg.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients atteints de glaucome à angle ouvert ou d´hypertonie oculaire.
4.2. Posologie et mode d´administration
Usage oculaire.
Posologie recommandée pour les adultes (y compris les sujets âgés):
La posologie recommandée est d´une goutte dans l´œil (les yeux) atteint(s) une fois par jour. L´effet optimal est obtenu quand LATANOPROST CHAUVIN est administré le soir.
La posologie de LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas dépasser une instillation par jour. En effet, il a été montré qu´une fréquence d´administration supérieure diminue l´effet hypotenseur sur la pression intraoculaire.
En cas d´oubli, le traitement doit être poursuivi normalement, par l´instillation suivante.
Comme pour tout collyre, il est recommandé d´appliquer une pression sur le sac lacrymal (occlusion ponctuelle) au niveau du canthus interne pendant une minute afin de réduire une possible absorption systémique. Effectuer cette opération immédiatement après l´instillation de chaque goutte.
Les lentilles de contact doivent être retirées avant l´instillation du collyre et peuvent être remises 15 minutes après.
Si plusieurs médicaments ophtalmiques topiques sont utilisés, veiller à espacer d´au moins cinq minutes les instillations de chaque collyre.
Enfants et adolescents:
LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé chez l´enfant/l´adolescent de moins de 18 ans compte tenu de l´insuffisance de données sur la sécurité et l´efficacité.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité au latanoprost, au chlorure de benzalkonium ou à l´un des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d´emploi
Le latanoprost est susceptible de modifier progressivement la couleur des yeux en augmentant la quantité de pigments bruns dans l´iris. Avant l´instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de modification permanente de la couleur de l´œil. Le traitement d´un seul œil peut entraîner une hétérochromie définitive.
Ce changement de couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l´iris de plusieurs couleurs, c´est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron ou vert-marron.
Dans les essais cliniques avec le latanoprost, le début de ce changement de couleur des yeux survient en général dans les 8 premiers mois du traitement, rarement lors de la deuxième ou troisième année, et n´a pas été observé après la quatrième année de traitement. Le taux de progression de la pigmentation irienne diminue avec le temps et est stable au bout de cinq ans. Les effets de l´augmentation pigmentaire au-delà de 5 ans n´ont pas été évalués. Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans, 33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne (voir section 4.8). La modification de la couleur de l´iris est discrète dans la majorité des cas et souvent, elle n´est pas observée cliniquement. Chez les patients ayant l´iris de plusieurs couleurs, l´incidence a été de 7 à 85 %, l´incidence la plus élevée ayant été observée chez les patients ayant l´iris de couleur jaune-marron. Chez les patients ayant des yeux bleus de couleur uniforme, aucun changement de couleur n´a été observé et chez les patients ayant des yeux de couleur uniforme gris, verts ou marron, ces changements de couleur ont été rarement observés.
Le changement de couleur est dû à une augmentation de la teneur en mélanine des mélanocytes du stroma de l´iris et non à une augmentation du nombre de mélanocytes.
Généralement, la pigmentation brune entourant la pupille s´étend de façon concentrique vers la périphérie dans les yeux concernés et l´iris peut devenir, totalement ou partiellement, brun plus foncé. Aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l´iris n´a été observée après l´arrêt du traitement. A ce jour, cet effet n´a été associé à aucun symptôme ni modification pathologique dans les essais cliniques.
Ni les naevi, ni les éphélides de l´iris n´ont été affectés par le traitement. Aucune accumulation de pigment dans le trabeculum ou en d´autres points de la chambre antérieure n´a été observée lors des essais cliniques. Sur la base de 5 années d´expérience clinique, l´augmentation de la pigmentation irienne n´a entraîné aucune séquelle clinique néfaste et LATANOPROST CHAUVIN peut être poursuivi en cas de pigmentation irienne. Cependant, les patients devront être suivis régulièrement et si le contexte clinique l´impose, le traitement par LATANOPROST CHAUVIN pourra être arrêté.
L´expérience du latanoprost est limitée dans le glaucome chronique à angle fermé, dans le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et dans le glaucome pigmentaire. Il n´y a pas d´expérience de latanoprost dans les glaucomes inflammatoires et néovasculaires dans des conditions d´inflammation oculaire ou dans le glaucome congénital. Le latanoprost a peu ou pas d´effet sur la pupille mais il n´a pas été expérimenté dans les crises de glaucome aigu par fermeture de l´angle. Dans ces conditions, il est donc recommandé d´utiliser LATANOPROST CHAUVIN avec précaution tant que les connaissances ne sont pas plus approfondies.
Il y a peu de données cliniques sur l´utilisation du latanoprost pendant la période péri-opératoire d´une chirurgie de la cataracte. LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution chez ces patients.
Des cas d´œdèmes maculaires ont été rapportés (voir section 4.8) principalement chez des patients aphaques, chez des patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d´un implant en chambre antérieure ou chez des patients ayant des facteurs de risque connus d´œdème maculaire cystoïde (tels que les rétinopathies diabétiques et les occlusions veineuses rétiniennes). LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution chez les patients aphaques, chez les patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d´implant en chambre antérieure ainsi que chez les patients ayant des facteurs de risque connus d´œdème maculaire cystoïde.
Chez les patients présentant des facteurs de risques connus d´iritis/uvéites, LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution.
L´expérience de LATANOPROST CHAUVIN chez les patients asthmatiques est limitée, toutefois, des cas d´aggravation de l´asthme et/ou de dyspnée ont été rapportés après commercialisation. LATANOPROST CHAUVIN doit par conséquent être utilisé avec précaution chez les patients asthmatiques jusqu´à ce que l´expérience soit suffisante (voir également la section 4.8).
Une modification de la coloration de la peau péri-orbitaire a été observée, la majorité des cas ayant été rapportés concernent des patients Japonais.
A ce jour, l´expérience montre que cette coloration de la peau péri-orbitaire n´est pas définitive et est même réversible dans certains cas alors que le traitement par LATANOPROST CHAUVIN est poursuivi.
Le latanoprost peut progressivement modifier les cils et le duvet palpébral de l´œil traité et de ses contours. Ces changements incluent des cils ou un duvet plus longs, plus épais, plus foncés, en nombre plus important et une pousse mal orientée des cils. Les changements au niveau des cils sont réversibles à l´arrêt du traitement.
LATANOPROST CHAUVIN contient du chlorure de benzalkonium qui peut provoquer une irritation de l´œil.
Eviter le contact avec les lentilles de contact souples. Les lentilles de contact doivent être retirées avant instillation et peuvent être remises en place 15 minutes après. le chlorure de benzalkonium est connu pour teinter les lentilles de contact souples.
Le chlorure de benzalkonium peut entraîner des kératopathies ponctuées superficielles et/ou kératopathies ulcératives toxiques. Une surveillance étroite est nécessaire lors de l´utilisation fréquente ou prolongée de LATANOPROST CHAUVIN chez les patients présentant une sécheresse oculaire ou une atteinte cornéenne.
4.5. Interactions avec d´autres médicaments et autres formes d´interactions
Aucune étude d´interaction n´a été réalisée.
Des élévations paradoxales de la pression intraoculaire ont été rapportées suite à l´administration ophtalmique concomitante de deux analogues de prostaglandines. Par conséquent, l´utilisation de deux prostaglandines ou plus, analogues de prostaglandine, ou dérivés de prostaglandine n´est pas recommandée.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n´existe pas de données de sécurité concernant l´utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Il possède des effets pharmacologiques potentiellement dangereux pour le déroulement de la grossesse, le fœtus ou le nouveau-né. Par conséquent, LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.
Allaitement
Le latanoprost et ses métabolites peuvent être excrétés dans le lait maternel, en conséquence, LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé pendant l´allaitement, ou bien l´allaitement doit être interrompu.
4.7. Effets sur l´aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l´aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n´ont pas été étudiés.
L´instillation de LATANOPROST CHAUVIN peut provoquer des troubles transitoires de la vue. Les patients ne doivent pas conduire tant que les troubles de la vue persistent.
4.8. Effets indésirables
La majorité des effets indésirables se rapporte au système oculaire. Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans, 33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne (voir section 4.4). D´autres effets indésirables oculaires sont généralement transitoires et surviennent à l´administration de la dose.
Les événements sont catégorisés par fréquence comme suit:
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100)
Rare (≥1/10 000, <1/1 000)
Très rare (<1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections oculaires:
Très fréquentes: augmentation de la pigmentation de l´iris; hyperhémie conjonctivale légère ou modérée, irritation oculaire (sensation de brûlure, démangeaison, picotement et sensation de corps étranger); modifications des cils et du duvet palpébral (augmentation de la longueur, de l´épaisseur, de la pigmentation et du nombre) (cas majoritairement recensés dans la population japonaise).
Fréquentes: kératites ponctuées superficielles transitoires, le plus souvent asymptomatiques; blépharite; douleur oculaire.
Peu fréquentes: œdème palpébral; sécheresse oculaire; kératite; vision trouble; conjonctivite.
Rares: iritis/uvéite (cas majoritairement rapportés chez des patients présentant des facteurs de risque prédisposant associés); œdème maculaire; œdème cornéen et ulcérations cornéennes symptomatiques; œdème péri-orbitaire; cils mal orientés engendrant parfois une irritation oculaire; rangée supplémentaire de cils au niveau de l´ouverture des glandes de Meibomius (distichiasis).
Affections cardiaques:
Très rares: aggravation de l´angine de poitrine chez des patients présentant une pathologie angineuse préexistante.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales:
Rares: asthme, aggravation de l´asthme et dyspnée.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Peu fréquentes: éruptions cutanées.
Rares: réaction cutanée localisée au niveau des paupières, coloration plus foncée de la peau palpébrale.
Troubles généraux et anomalies au site d´administration:
Très rares: douleurs thoraciques.
Après commercialisation, les cas supplémentaires suivants ont été rapportés spontanément:
Affections du système nerveux:
Maux de tête, vertiges.
Affections cardiaques:
Palpitations.
Affections musculo-squelettiques et systémiques:
Myalgie; arthralgie.
4.9. Surdosage
En dehors d´une irritation oculaire et d´une hyperhémie conjonctivale, aucun autre effet indésirable oculaire n´est connu comme résultant d´un surdosage de LATANOPROST CHAUVIN.
En cas d´ingestion accidentelle de LATANOPROST CHAUVIN, les informations suivantes peuvent être utiles: un flacon contient 125 microgrammes de latanoprost. Plus de 90 % est métabolisé lors du premier passage hépatique. L´injection intraveineuse de latanoprost chez les volontaires sains à raison de 3 microgrammes/kg n´a entraîné l´apparition d´aucun symptôme, mais une dose comprise entre 5,5 et 10 microgrammes/kg a provoqué des nausées, des douleurs abdominales, des vertiges, une fatigue, des bouffées de chaleur et des sueurs. Chez le singe, le latanoprost a été injecté par voie intraveineuse à des doses allant jusqu´à 500 microgrammes/kg, sans effet notable sur le système cardiovasculaire.
L´administration intraveineuse de latanoprost chez le singe a été associée à une bronchoconstriction transitoire. Toutefois, aucune bronchoconstriction n´a été observée chez des patients présentant un asthme bronchique modéré après l´instillation du latanoprost à une dose égale à sept fois la dose thérapeutique recommandée pour LATANOPROST CHAUVIN.
En cas de surdosage de LATANOPROST CHAUVIN le traitement devra être symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: ANTIGLAUCOMATEUX ET MYOTIQUES, ANALOGUES DE PROSTAGLANDINES; Code ATC: S01EE01.
Le principe actif, le latanoprost, analogue de la prostaglandine F2α, est un agoniste sélectif des récepteurs FP aux prostanoïdes, qui réduit la pression intraoculaire en augmentant l´écoulement de l´humeur aqueuse. Chez l´homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ trois à quatre heures après l´administration de LATANOPROST CHAUVIN, et l´effet maximum est observé au bout de huit à douze heures. La réduction de la pression est maintenue pendant au moins 24 heures.
Des études conduites chez les animaux et chez l´homme indiquent que le latanoprost agit principalement en augmentant l´écoulement par la voie uvéosclérale, même s´il a été rapporté chez l´homme une augmentation de la facilité d´écoulement (diminution de la résistance d´écoulement).
Des études pivots ont montré l´efficacité du latanoprost en monothérapie. De plus, des études cliniques évaluant l´utilisation combinée de LATANOPROST CHAUVIN ont été conduites. Elles comprennent des études montrant que le latanoprost est efficace en association avec les antagonistes bêta-adrénergiques (timolol).
Des études à court terme (1 ou 2 semaines) suggèrent un effet additif du latanoprost administré en association avec des agonistes adrénergiques (dipivalyl épinéphrine), des inhibiteurs de l´anhydrase carbonique par voie orale (acétazolamide) et un effet au moins partiellement additif avec des agonistes cholinergiques (pilocarpine).
Des essais cliniques ont montré que le latanoprost n´a pas d´effet significatif sur la production d´humeur aqueuse. En outre, aucun effet sur la barrière hémato-aqueuse n´a été observé.
Chez le singe, l´effet du latanoprost sur la circulation sanguine intraoculaire est nul ou négligeable après administration à la dose thérapeutique. Néanmoins, une hyperhémie conjonctivale ou épisclérale légère à modérée peut être observée lors d´un traitement local.
Après un traitement chronique par le latanoprost chez les singes ayant auparavant subi une extraction du cristallin extracapsulaire, aucune lésion des vaisseaux sanguins rétiniens n´a été mise en évidence par l´angiographie à la fluorescéine.
Un traitement à court terme par le latanoprost n´a pas induit de fuite de la fluorescéine dans le segment postérieur des yeux humains pseudophaques.
Administré aux doses thérapeutiques, le latanoprost n´a été associé à aucun effet pharmacologique significatif sur le système cardiovasculaire ou respiratoire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le latanoprost (PM 432,58) est une prodrogue de type ester isopropylique, inactive en elle-même, qui devient biologiquement active après hydrolyse en acide de latanoprost.
La prodrogue est bien absorbée par la cornée et la totalité de la substance active pénétrant dans l´humeur aqueuse est hydrolysée au cours du passage à travers la cornée.
Les études conduites chez l´homme ont montré que le pic de concentration dans l´humeur aqueuse est atteint environ deux heures après administration locale. Après application locale chez le singe, le latanoprost est principalement distribué dans le segment antérieur, la conjonctive et les paupières. Seule une quantité infime de la substance active atteint le segment postérieur.
L´acide de latanoprost n´est pratiquement pas métabolisé dans l´œil. Le métabolisme principal se produit au niveau hépatique. Sa demi-vie plasmatique chez l´homme est de 17 minutes. Les études animales ont montré une activité faible, voire nulle, des métabolites de l´acide de latanoprost, le 1,2-dinor et le 1, 2, 3, 4-tétranor, qui sont principalement éliminés dans l´urine.
5.3. Données de sécurité préclinique
La toxicité oculaire et systémique du latanoprost a été étudiée chez plusieurs espèces animales. Le latanoprost est généralement bien toléré, avec un coefficient de sécurité d´au moins 1 000 entre la dose thérapeutique administrée et la toxicité systémique. De fortes doses de latanoprost, équivalentes à environ 100 fois la dose thérapeutique/kg du poids corporel, administrées par voie intraveineuse à des singes non anesthésiés, ont provoqué une augmentation de la fréquence respiratoire des animaux probablement due à une bronchoconstriction de courte durée. Les études animales n´ont pas révélé d´action sensibilisante du latanoprost.
Aucun effet toxique n´a été détecté dans l´œil à des doses allant jusqu´à 100 microgrammes/œil/jour chez le lapin ou le singe (la dose thérapeutique est d´environ 1,5 microgramme/œil/jour). Chez le singe toutefois, il a été montré que le latanoprost induisait une augmentation de la pigmentation de l´iris.
Le mécanisme conduisant à cette augmentation semble être une stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes de l´iris, sans qu´une prolifération des mélanocytes n´ait été observée. Le changement de couleur de l´iris peut être définitif.
Lors des études de toxicité oculaire chronique, le latanoprost administré à la dose de 6 microgrammes/œil/jour a été associé à une augmentation de la fente palpébrale. Cet effet est réversible et se produit à des doses supérieures aux doses thérapeutiques. Il n´a pas été observé chez l´homme.
Les tests de mutation réverse sur des bactéries, les tests de mutation génique sur le lymphome de souris ainsi que le test du micronoyau chez la souris se sont révélés négatifs avec le latanoprost. Des aberrations chromosomiques ont été observées in vitro sur des lymphocytes humains. Des effets similaires ont été observés avec une prostaglandine naturelle, la prostaglandine F2α, ce qui indique un effet de classe.
D´autres études de mutagenèse concernant la synthèse non programmée d´ADN in vitro/in vivo chez le rat se sont révélées négatives et montrent que le latanoprost n´a pas d´action mutagène. Les études de carcinogenèse chez la souris et le rat ont également été négatives.
Aucun effet du latanoprost sur la fertilité mâle ou femelle n´a été observé lors des études chez l´animal. Dans l´étude d´embryotoxicité chez le rat, aucun effet embryotoxique n´a été révélé après administration intraveineuse de latanoprost (aux doses de 5, 50 et 250 microgrammes/kg/jour). Cependant, le latanoprost a induit un effet embryon-létal chez le lapin à des doses égales ou supérieures à 5 microgrammes/kg/jour.
La dose de 5 microgrammes/kg/jour (environ 100 fois la dose thérapeutique) a entraîné une toxicité embryo-fœtale significative, caractérisée par une incidence accrue des résorptions tardives, des avortements, ainsi que par une diminution du poids fœtal.
Aucun pouvoir tératogène n´a été détecté.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, chlorure de benzalkonium, phosphate monosodique monohydraté, phosphate disodique anhydre, eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Des études réalisées in-vitro ont montré une précipitation en cas de mélange de LATANOPROST CHAUVIN avec un collyre contenant du thiomersal. Lorsque le patient doit utiliser un collyre de ce type, les deux instillations doivent être espacées d´au moins cinq minutes.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après ouverture: 4 semaines.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver et transporter réfrigéré (entre 2°C et 8°C).
Conserver le flacon dans l´emballage extérieur, à l´abri de la lumière.
Après ouverture du flacon: A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l´emballage extérieur
Flacon de 2,5 ml et compte-gouttes en polyéthylène, basse densité, avec bouchon en polyéthylène, haute densité.
Chaque flacon compte-gouttes contient environ 2,5 ml de collyre en solution, ce qui correspond environ à 80 gouttes de solution.
Boîte de 1,3 ou 6 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d´exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE CHAUVIN
416, RUE SAMUEL MORSE
CS 99535
34961 MONTPELLIER
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 494 916-1 ou 34009 494 916 1 2: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 1.
· 494 917-8 ou 34009 494 917 8 0: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 3.
· 494 918-4 ou 34009 494 918 4 1: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 18/01/2012
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LATANOPROST CHAUVIN 50 microgrammes/ml, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de collyre en solution contient 50 microgrammes de latanoprost.
Une goutte contient environ 1,5 microgrammes de latanoprost.
Excipient: chlorure de benzalkonium, 0,2 mg/ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution limpide, incolore ou jaune pâle.
pH compris entre 6,6 et 6,9.
Osmolalité comprise entre 250 et 330 mOsm/kg.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients atteints de glaucome à angle ouvert ou d´hypertonie oculaire.
4.2. Posologie et mode d´administration
Usage oculaire.
Posologie recommandée pour les adultes (y compris les sujets âgés):
La posologie recommandée est d´une goutte dans l´œil (les yeux) atteint(s) une fois par jour. L´effet optimal est obtenu quand LATANOPROST CHAUVIN est administré le soir.
La posologie de LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas dépasser une instillation par jour. En effet, il a été montré qu´une fréquence d´administration supérieure diminue l´effet hypotenseur sur la pression intraoculaire.
En cas d´oubli, le traitement doit être poursuivi normalement, par l´instillation suivante.
Comme pour tout collyre, il est recommandé d´appliquer une pression sur le sac lacrymal (occlusion ponctuelle) au niveau du canthus interne pendant une minute afin de réduire une possible absorption systémique. Effectuer cette opération immédiatement après l´instillation de chaque goutte.
Les lentilles de contact doivent être retirées avant l´instillation du collyre et peuvent être remises 15 minutes après.
Si plusieurs médicaments ophtalmiques topiques sont utilisés, veiller à espacer d´au moins cinq minutes les instillations de chaque collyre.
Enfants et adolescents:
LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé chez l´enfant/l´adolescent de moins de 18 ans compte tenu de l´insuffisance de données sur la sécurité et l´efficacité.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité au latanoprost, au chlorure de benzalkonium ou à l´un des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d´emploi
Le latanoprost est susceptible de modifier progressivement la couleur des yeux en augmentant la quantité de pigments bruns dans l´iris. Avant l´instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de modification permanente de la couleur de l´œil. Le traitement d´un seul œil peut entraîner une hétérochromie définitive.
Ce changement de couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l´iris de plusieurs couleurs, c´est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron ou vert-marron.
Dans les essais cliniques avec le latanoprost, le début de ce changement de couleur des yeux survient en général dans les 8 premiers mois du traitement, rarement lors de la deuxième ou troisième année, et n´a pas été observé après la quatrième année de traitement. Le taux de progression de la pigmentation irienne diminue avec le temps et est stable au bout de cinq ans. Les effets de l´augmentation pigmentaire au-delà de 5 ans n´ont pas été évalués. Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans, 33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne (voir section 4.8). La modification de la couleur de l´iris est discrète dans la majorité des cas et souvent, elle n´est pas observée cliniquement. Chez les patients ayant l´iris de plusieurs couleurs, l´incidence a été de 7 à 85 %, l´incidence la plus élevée ayant été observée chez les patients ayant l´iris de couleur jaune-marron. Chez les patients ayant des yeux bleus de couleur uniforme, aucun changement de couleur n´a été observé et chez les patients ayant des yeux de couleur uniforme gris, verts ou marron, ces changements de couleur ont été rarement observés.
Le changement de couleur est dû à une augmentation de la teneur en mélanine des mélanocytes du stroma de l´iris et non à une augmentation du nombre de mélanocytes.
Généralement, la pigmentation brune entourant la pupille s´étend de façon concentrique vers la périphérie dans les yeux concernés et l´iris peut devenir, totalement ou partiellement, brun plus foncé. Aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l´iris n´a été observée après l´arrêt du traitement. A ce jour, cet effet n´a été associé à aucun symptôme ni modification pathologique dans les essais cliniques.
Ni les naevi, ni les éphélides de l´iris n´ont été affectés par le traitement. Aucune accumulation de pigment dans le trabeculum ou en d´autres points de la chambre antérieure n´a été observée lors des essais cliniques. Sur la base de 5 années d´expérience clinique, l´augmentation de la pigmentation irienne n´a entraîné aucune séquelle clinique néfaste et LATANOPROST CHAUVIN peut être poursuivi en cas de pigmentation irienne. Cependant, les patients devront être suivis régulièrement et si le contexte clinique l´impose, le traitement par LATANOPROST CHAUVIN pourra être arrêté.
L´expérience du latanoprost est limitée dans le glaucome chronique à angle fermé, dans le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et dans le glaucome pigmentaire. Il n´y a pas d´expérience de latanoprost dans les glaucomes inflammatoires et néovasculaires dans des conditions d´inflammation oculaire ou dans le glaucome congénital. Le latanoprost a peu ou pas d´effet sur la pupille mais il n´a pas été expérimenté dans les crises de glaucome aigu par fermeture de l´angle. Dans ces conditions, il est donc recommandé d´utiliser LATANOPROST CHAUVIN avec précaution tant que les connaissances ne sont pas plus approfondies.
Il y a peu de données cliniques sur l´utilisation du latanoprost pendant la période péri-opératoire d´une chirurgie de la cataracte. LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution chez ces patients.
Des cas d´œdèmes maculaires ont été rapportés (voir section 4.8) principalement chez des patients aphaques, chez des patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d´un implant en chambre antérieure ou chez des patients ayant des facteurs de risque connus d´œdème maculaire cystoïde (tels que les rétinopathies diabétiques et les occlusions veineuses rétiniennes). LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution chez les patients aphaques, chez les patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d´implant en chambre antérieure ainsi que chez les patients ayant des facteurs de risque connus d´œdème maculaire cystoïde.
Chez les patients présentant des facteurs de risques connus d´iritis/uvéites, LATANOPROST CHAUVIN doit être utilisé avec précaution.
L´expérience de LATANOPROST CHAUVIN chez les patients asthmatiques est limitée, toutefois, des cas d´aggravation de l´asthme et/ou de dyspnée ont été rapportés après commercialisation. LATANOPROST CHAUVIN doit par conséquent être utilisé avec précaution chez les patients asthmatiques jusqu´à ce que l´expérience soit suffisante (voir également la section 4.8).
Une modification de la coloration de la peau péri-orbitaire a été observée, la majorité des cas ayant été rapportés concernent des patients Japonais.
A ce jour, l´expérience montre que cette coloration de la peau péri-orbitaire n´est pas définitive et est même réversible dans certains cas alors que le traitement par LATANOPROST CHAUVIN est poursuivi.
Le latanoprost peut progressivement modifier les cils et le duvet palpébral de l´œil traité et de ses contours. Ces changements incluent des cils ou un duvet plus longs, plus épais, plus foncés, en nombre plus important et une pousse mal orientée des cils. Les changements au niveau des cils sont réversibles à l´arrêt du traitement.
LATANOPROST CHAUVIN contient du chlorure de benzalkonium qui peut provoquer une irritation de l´œil.
Eviter le contact avec les lentilles de contact souples. Les lentilles de contact doivent être retirées avant instillation et peuvent être remises en place 15 minutes après. le chlorure de benzalkonium est connu pour teinter les lentilles de contact souples.
Le chlorure de benzalkonium peut entraîner des kératopathies ponctuées superficielles et/ou kératopathies ulcératives toxiques. Une surveillance étroite est nécessaire lors de l´utilisation fréquente ou prolongée de LATANOPROST CHAUVIN chez les patients présentant une sécheresse oculaire ou une atteinte cornéenne.
4.5. Interactions avec d´autres médicaments et autres formes d´interactions
Aucune étude d´interaction n´a été réalisée.
Des élévations paradoxales de la pression intraoculaire ont été rapportées suite à l´administration ophtalmique concomitante de deux analogues de prostaglandines. Par conséquent, l´utilisation de deux prostaglandines ou plus, analogues de prostaglandine, ou dérivés de prostaglandine n´est pas recommandée.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n´existe pas de données de sécurité concernant l´utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Il possède des effets pharmacologiques potentiellement dangereux pour le déroulement de la grossesse, le fœtus ou le nouveau-né. Par conséquent, LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.
Allaitement
Le latanoprost et ses métabolites peuvent être excrétés dans le lait maternel, en conséquence, LATANOPROST CHAUVIN ne doit pas être utilisé pendant l´allaitement, ou bien l´allaitement doit être interrompu.
4.7. Effets sur l´aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l´aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n´ont pas été étudiés.
L´instillation de LATANOPROST CHAUVIN peut provoquer des troubles transitoires de la vue. Les patients ne doivent pas conduire tant que les troubles de la vue persistent.
4.8. Effets indésirables
La majorité des effets indésirables se rapporte au système oculaire. Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans, 33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne (voir section 4.4). D´autres effets indésirables oculaires sont généralement transitoires et surviennent à l´administration de la dose.
Les événements sont catégorisés par fréquence comme suit:
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100)
Rare (≥1/10 000, <1/1 000)
Très rare (<1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections oculaires:
Très fréquentes: augmentation de la pigmentation de l´iris; hyperhémie conjonctivale légère ou modérée, irritation oculaire (sensation de brûlure, démangeaison, picotement et sensation de corps étranger); modifications des cils et du duvet palpébral (augmentation de la longueur, de l´épaisseur, de la pigmentation et du nombre) (cas majoritairement recensés dans la population japonaise).
Fréquentes: kératites ponctuées superficielles transitoires, le plus souvent asymptomatiques; blépharite; douleur oculaire.
Peu fréquentes: œdème palpébral; sécheresse oculaire; kératite; vision trouble; conjonctivite.
Rares: iritis/uvéite (cas majoritairement rapportés chez des patients présentant des facteurs de risque prédisposant associés); œdème maculaire; œdème cornéen et ulcérations cornéennes symptomatiques; œdème péri-orbitaire; cils mal orientés engendrant parfois une irritation oculaire; rangée supplémentaire de cils au niveau de l´ouverture des glandes de Meibomius (distichiasis).
Affections cardiaques:
Très rares: aggravation de l´angine de poitrine chez des patients présentant une pathologie angineuse préexistante.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales:
Rares: asthme, aggravation de l´asthme et dyspnée.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Peu fréquentes: éruptions cutanées.
Rares: réaction cutanée localisée au niveau des paupières, coloration plus foncée de la peau palpébrale.
Troubles généraux et anomalies au site d´administration:
Très rares: douleurs thoraciques.
Après commercialisation, les cas supplémentaires suivants ont été rapportés spontanément:
Affections du système nerveux:
Maux de tête, vertiges.
Affections cardiaques:
Palpitations.
Affections musculo-squelettiques et systémiques:
Myalgie; arthralgie.
4.9. Surdosage
En dehors d´une irritation oculaire et d´une hyperhémie conjonctivale, aucun autre effet indésirable oculaire n´est connu comme résultant d´un surdosage de LATANOPROST CHAUVIN.
En cas d´ingestion accidentelle de LATANOPROST CHAUVIN, les informations suivantes peuvent être utiles: un flacon contient 125 microgrammes de latanoprost. Plus de 90 % est métabolisé lors du premier passage hépatique. L´injection intraveineuse de latanoprost chez les volontaires sains à raison de 3 microgrammes/kg n´a entraîné l´apparition d´aucun symptôme, mais une dose comprise entre 5,5 et 10 microgrammes/kg a provoqué des nausées, des douleurs abdominales, des vertiges, une fatigue, des bouffées de chaleur et des sueurs. Chez le singe, le latanoprost a été injecté par voie intraveineuse à des doses allant jusqu´à 500 microgrammes/kg, sans effet notable sur le système cardiovasculaire.
L´administration intraveineuse de latanoprost chez le singe a été associée à une bronchoconstriction transitoire. Toutefois, aucune bronchoconstriction n´a été observée chez des patients présentant un asthme bronchique modéré après l´instillation du latanoprost à une dose égale à sept fois la dose thérapeutique recommandée pour LATANOPROST CHAUVIN.
En cas de surdosage de LATANOPROST CHAUVIN le traitement devra être symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: ANTIGLAUCOMATEUX ET MYOTIQUES, ANALOGUES DE PROSTAGLANDINES; Code ATC: S01EE01.
Le principe actif, le latanoprost, analogue de la prostaglandine F2α, est un agoniste sélectif des récepteurs FP aux prostanoïdes, qui réduit la pression intraoculaire en augmentant l´écoulement de l´humeur aqueuse. Chez l´homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ trois à quatre heures après l´administration de LATANOPROST CHAUVIN, et l´effet maximum est observé au bout de huit à douze heures. La réduction de la pression est maintenue pendant au moins 24 heures.
Des études conduites chez les animaux et chez l´homme indiquent que le latanoprost agit principalement en augmentant l´écoulement par la voie uvéosclérale, même s´il a été rapporté chez l´homme une augmentation de la facilité d´écoulement (diminution de la résistance d´écoulement).
Des études pivots ont montré l´efficacité du latanoprost en monothérapie. De plus, des études cliniques évaluant l´utilisation combinée de LATANOPROST CHAUVIN ont été conduites. Elles comprennent des études montrant que le latanoprost est efficace en association avec les antagonistes bêta-adrénergiques (timolol).
Des études à court terme (1 ou 2 semaines) suggèrent un effet additif du latanoprost administré en association avec des agonistes adrénergiques (dipivalyl épinéphrine), des inhibiteurs de l´anhydrase carbonique par voie orale (acétazolamide) et un effet au moins partiellement additif avec des agonistes cholinergiques (pilocarpine).
Des essais cliniques ont montré que le latanoprost n´a pas d´effet significatif sur la production d´humeur aqueuse. En outre, aucun effet sur la barrière hémato-aqueuse n´a été observé.
Chez le singe, l´effet du latanoprost sur la circulation sanguine intraoculaire est nul ou négligeable après administration à la dose thérapeutique. Néanmoins, une hyperhémie conjonctivale ou épisclérale légère à modérée peut être observée lors d´un traitement local.
Après un traitement chronique par le latanoprost chez les singes ayant auparavant subi une extraction du cristallin extracapsulaire, aucune lésion des vaisseaux sanguins rétiniens n´a été mise en évidence par l´angiographie à la fluorescéine.
Un traitement à court terme par le latanoprost n´a pas induit de fuite de la fluorescéine dans le segment postérieur des yeux humains pseudophaques.
Administré aux doses thérapeutiques, le latanoprost n´a été associé à aucun effet pharmacologique significatif sur le système cardiovasculaire ou respiratoire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le latanoprost (PM 432,58) est une prodrogue de type ester isopropylique, inactive en elle-même, qui devient biologiquement active après hydrolyse en acide de latanoprost.
La prodrogue est bien absorbée par la cornée et la totalité de la substance active pénétrant dans l´humeur aqueuse est hydrolysée au cours du passage à travers la cornée.
Les études conduites chez l´homme ont montré que le pic de concentration dans l´humeur aqueuse est atteint environ deux heures après administration locale. Après application locale chez le singe, le latanoprost est principalement distribué dans le segment antérieur, la conjonctive et les paupières. Seule une quantité infime de la substance active atteint le segment postérieur.
L´acide de latanoprost n´est pratiquement pas métabolisé dans l´œil. Le métabolisme principal se produit au niveau hépatique. Sa demi-vie plasmatique chez l´homme est de 17 minutes. Les études animales ont montré une activité faible, voire nulle, des métabolites de l´acide de latanoprost, le 1,2-dinor et le 1, 2, 3, 4-tétranor, qui sont principalement éliminés dans l´urine.
5.3. Données de sécurité préclinique
La toxicité oculaire et systémique du latanoprost a été étudiée chez plusieurs espèces animales. Le latanoprost est généralement bien toléré, avec un coefficient de sécurité d´au moins 1 000 entre la dose thérapeutique administrée et la toxicité systémique. De fortes doses de latanoprost, équivalentes à environ 100 fois la dose thérapeutique/kg du poids corporel, administrées par voie intraveineuse à des singes non anesthésiés, ont provoqué une augmentation de la fréquence respiratoire des animaux probablement due à une bronchoconstriction de courte durée. Les études animales n´ont pas révélé d´action sensibilisante du latanoprost.
Aucun effet toxique n´a été détecté dans l´œil à des doses allant jusqu´à 100 microgrammes/œil/jour chez le lapin ou le singe (la dose thérapeutique est d´environ 1,5 microgramme/œil/jour). Chez le singe toutefois, il a été montré que le latanoprost induisait une augmentation de la pigmentation de l´iris.
Le mécanisme conduisant à cette augmentation semble être une stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes de l´iris, sans qu´une prolifération des mélanocytes n´ait été observée. Le changement de couleur de l´iris peut être définitif.
Lors des études de toxicité oculaire chronique, le latanoprost administré à la dose de 6 microgrammes/œil/jour a été associé à une augmentation de la fente palpébrale. Cet effet est réversible et se produit à des doses supérieures aux doses thérapeutiques. Il n´a pas été observé chez l´homme.
Les tests de mutation réverse sur des bactéries, les tests de mutation génique sur le lymphome de souris ainsi que le test du micronoyau chez la souris se sont révélés négatifs avec le latanoprost. Des aberrations chromosomiques ont été observées in vitro sur des lymphocytes humains. Des effets similaires ont été observés avec une prostaglandine naturelle, la prostaglandine F2α, ce qui indique un effet de classe.
D´autres études de mutagenèse concernant la synthèse non programmée d´ADN in vitro/in vivo chez le rat se sont révélées négatives et montrent que le latanoprost n´a pas d´action mutagène. Les études de carcinogenèse chez la souris et le rat ont également été négatives.
Aucun effet du latanoprost sur la fertilité mâle ou femelle n´a été observé lors des études chez l´animal. Dans l´étude d´embryotoxicité chez le rat, aucun effet embryotoxique n´a été révélé après administration intraveineuse de latanoprost (aux doses de 5, 50 et 250 microgrammes/kg/jour). Cependant, le latanoprost a induit un effet embryon-létal chez le lapin à des doses égales ou supérieures à 5 microgrammes/kg/jour.
La dose de 5 microgrammes/kg/jour (environ 100 fois la dose thérapeutique) a entraîné une toxicité embryo-fœtale significative, caractérisée par une incidence accrue des résorptions tardives, des avortements, ainsi que par une diminution du poids fœtal.
Aucun pouvoir tératogène n´a été détecté.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, chlorure de benzalkonium, phosphate monosodique monohydraté, phosphate disodique anhydre, eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Des études réalisées in-vitro ont montré une précipitation en cas de mélange de LATANOPROST CHAUVIN avec un collyre contenant du thiomersal. Lorsque le patient doit utiliser un collyre de ce type, les deux instillations doivent être espacées d´au moins cinq minutes.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après ouverture: 4 semaines.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver et transporter réfrigéré (entre 2°C et 8°C).
Conserver le flacon dans l´emballage extérieur, à l´abri de la lumière.
Après ouverture du flacon: A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l´emballage extérieur
Flacon de 2,5 ml et compte-gouttes en polyéthylène, basse densité, avec bouchon en polyéthylène, haute densité.
Chaque flacon compte-gouttes contient environ 2,5 ml de collyre en solution, ce qui correspond environ à 80 gouttes de solution.
Boîte de 1,3 ou 6 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d´exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE CHAUVIN
416, RUE SAMUEL MORSE
CS 99535
34961 MONTPELLIER
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 494 916-1 ou 34009 494 916 1 2: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 1.
· 494 917-8 ou 34009 494 917 8 0: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 3.
· 494 918-4 ou 34009 494 918 4 1: 2,5 ml en flacon compte-gouttes (PE). Boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.