PZN | FR3001640 |
EAN | 3400930016404 |
Производитель | Nordic Group (Pays-Bas) |
Форма | Шприцы |
Ёмкость | 4x0,7 |
Рецепт | да |
97.37 €
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RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 21/04/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IMETH 17,5 mg/0,7 ml, solution injectable en seringue préremplie
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 seringue préremplie de 0,7 ml contient 17,5 mg de méthotrexate.
1 ml de solution injectable contient 25 mg de méthotrexate (sous forme de méthotrexate disodique).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution limpide de couleur jaune, ayant un pH compris entre 8,0 et 9,0 et une osmolalité d’environ 300 mOsm/kg.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
IMETH est indiqué dans le traitement :
· de la polyarthrite rhumatoïde active de l’adulte,
· des formes polyarticulaires actives et sévères de l’arthrite juvénile idiopathique, en cas de réponse inadéquate aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
· du psoriasis vulgaris sévère et invalidant ne répondant pas de manière adéquate aux autres formes de traitements conventionnels telles que la photothérapie, la puvathérapie et les rétinoïdes, et du rhumatisme psoriasique sévère chez l’adulte.
4.2. Posologie et mode d’administration
Mise en garde importante pour l’administration de méthotrexate : Le méthotrexate ne doit être administré qu’une fois par semaine pour le traitement des maladies rhumatismales ou des maladies de peau. Une administration incorrecte du méthotrexate peut entraîner des effets indésirables graves, pouvant avoir une issue fatale. Il convient de lire très attentivement ce paragraphe du RCP. |
IMETH ne peut être prescrit que par des médecins bien informés des diverses caractéristiques du médicament, ainsi que de son mode d’action. IMETH s’injecte une fois par semaine.
Il convient d’attirer l’attention du patient sur le fait que IMETH ne doit être administré qu’une fois par semaine.
Il est conseillé de déterminer le jour de la semaine retenu comme « jour de l’injection ».
Posologie
Posologie destinée aux patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde :
La posologie initiale recommandée est de 7,5 mg de méthotrexate une fois par semaine, à administrer par voie sous-cutanée ou intramusculaire. En fonction de l’activité individuelle de la maladie et de la tolérance du patient, la posologie initiale peut être augmentée. Il ne faut pas dépasser une dose hebdomadaire de 25 mg. Cependant, des doses supérieures à 20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, tout particulièrement de dépression médullaire. La réponse au traitement peut être attendue après 4 à 8 semaines environ. Une fois le résultat thérapeutique souhaité obtenu, la posologie doit être réduite progressivement à la posologie d’entretien efficace la plus faible possible.
Posologie chez les enfants et adolescents de moins de 16 ans souffrant de formes polyarticulaires d’arthrite juvénile idiopathique :
La posologie recommandée est de 10 à 15 mg/m² de surface corporelle par semaine. En cas d’efficacité insuffisante, la posologie hebdomadaire peut être portée jusqu’à 20 mg/m2 de surface corporelle par semaine. Néanmoins, une augmentation de la fréquence de suivi est indiquée en cas d’augmentation de la dose.
L’administration parentérale est limitée à l’injection par voies sous-cutanée et intramusculaire.
Les patients souffrant d’arthrite juvénile idiopathique doivent toujours être référés à un service de rhumatologie spécialisé dans le traitement des enfants et adolescents.
L’utilisation chez les enfants de moins de 3 ans est déconseillée en raison de l’insuffisance des données d’efficacité et d’innocuité disponibles pour cette population (voir rubrique 4.4).
Posologie destinée aux patients atteints de psoriasis vulgaris ou de rhumatisme psoriasique :
Il est recommandé d’administrer une quantité test de 5 à 10 mg par voie parentérale, une semaine avant le traitement, pour détecter d’éventuelles réactions indésirables idiosyncrasiques. La posologie initiale recommandée est de 7,5 mg de méthotrexate à administrer, une fois par semaine, par voie sous-cutanée ou intramusculaire. La posologie doit être augmentée progressivement, mais ne devra généralement pas dépasser 25 mg de méthotrexate par semaine. Des doses supérieures à 20 mg par semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, tout particulièrement de dépression médullaire. La réponse au traitement peut généralement être attendue après 2 à 6 semaines environ. Une fois le résultat thérapeutique souhaité obtenu, la posologie doit être réduite progressivement à la posologie d’entretien efficace la plus faible possible.
La posologie doit être augmentée si nécessaire mais ne doit généralement pas dépasser la dose hebdomadaire maximale recommandée de 25 mg. Dans quelques cas exceptionnels, une posologie plus élevée peut être cliniquement justifiée mais sans jamais dépasser une dose hebdomadaire maximale de 30 mg de méthotrexate, faute de quoi la toxicité augmentera de manière importante.
Patients atteints d’insuffisance rénale :
IMETH doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La posologie doit être adaptée comme suit :
Clairance de la créatinine (ml/min) | % de la dose à administrer |
> 50 | 100% |
20 – 50 | 50% |
< 20 | IMETH ne doit pas être utilisé. |
Patients atteints d’insuffisance hépatique :
Le méthotrexate doit être administré avec beaucoup de prudence, voire évité, chez les patients qui présentent ou ont présenté une maladie hépatique sévère, particulièrement si elle est liée à l’alcool. Si la bilirubine est > 5 mg/dl (85,5 µmol/l), le méthotrexate est contre-indiqué. Pour la liste complète des contre-indications voir rubrique 4.3.
Utilisation chez les patients âgés :
Une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients âgés, du fait de l’altération des fonctions hépatiques et rénales et de la diminution des réserves d’acide folique, liées au vieillissement.
Utilisation chez les patients présentant un espace de distribution supplémentaire (épanchements pleuraux, ascite) :
Chez les patients ayant un espace de distribution supplémentaire, la demi-vie du méthotrexate pouvant être prolongée jusqu’à 4 fois plus que la durée normale, une réduction ou, dans certains cas, un arrêt d’administration du méthotrexate peuvent être nécessaires (voir rubriques 5.2 et 4.4).
Durée et mode d’administration :
Ce médicament est exclusivement à usage unique.
IMETH peut être administré par voie intramusculaire ou sous-cutanée (voir également rubrique 6.6).
La durée totale du traitement sera déterminée par le médecin.
Inspecter visuellement la solution avant usage.
Utiliser uniquement si la solution est limpide et pratiquement exempte de particules.
Eviter tout contact du méthotrexate avec la peau et les muqueuses. En cas de contamination, rincer immédiatement les zones touchées avec une grande quantité d’eau (voir rubrique 6.6).
IMETH est un traitement à long terme de la polyarthrite rhumatoïde, de l’arthrite juvénile idiopathique, du psoriasis vulgaris sévère et du rhumatisme psoriasique.
Polyarthrite rhumatoïde
Une réponse au traitement chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde est attendue après 4 à 8 semaines. Les symptômes peuvent réapparaître après l’arrêt du traitement.
Formes sévères de psoriasis vulgaris et rhumatisme psoriasique
Une réponse au traitement est généralement attendue après 2 à 6 semaines. Le tableau clinique et les résultats des analyses biologiques, permettent de décider l’arrêt ou la poursuite du traitement.
Remarque
En cas de passage d’une administration orale à la voie parentérale, une réduction de la posologie peut être requise du fait de la variabilité de la biodisponibilité du méthotrexate après administration orale.
Une supplémentation en acide folique peut être envisagée selon les recommandations thérapeutiques en vigueur.
4.3. Contre-indications
IMETH est contre-indiqué en cas de :
· hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients (voir rubrique 6.1),
· insuffisance hépatique sévère, si la bilirubine sérique est > 5 mg/dl (85,5 µmol/l) (voir rubrique 4.2),
· alcoolisme,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 ml/min voir également rubriques 4.2 et 4.4),
· anomalies préexistantes de la crase sanguine, telles qu’hypoplasie de la moelle osseuse, leucopénie, thrombocytopénie ou anémie importante,
· immunodéficience,
· infections sévères, chroniques ou graves telles que la tuberculose et l’atteinte par le VIH,
· stomatite, ulcères de la cavité buccale et maladie ulcéreuse gastro-intestinale évolutive diagnostiquée,
· grossesse, allaitement (voir également rubrique 4.6),
· vaccination concomitante par des vaccins vivants.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Les patients doivent être clairement informés que le traitement doit être administré une fois par semaine et non tous les jours. Une utilisation incorrecte du méthotrexate peut provoquer des effets indésirables graves, y compris potentiellement fatals. Le personnel soignant et les patients doivent en être clairement informés.
Les patients soumis au traitement doivent faire l’objet d’une surveillance appropriée afin de détecter et d’évaluer les éventuels effets toxiques ou réactions indésirables dans un délai minimum. Le méthotrexate ne doit donc être administré que par ou sous la surveillance de médecins dont les connaissances et l’expérience incluent l’utilisation de traitements antimétaboliques. Étant donné le risque d’effets toxiques graves, voire fatals, le patient doit être parfaitement informé par le médecin des risques qu’il encourt et des mesures de sécurité recommandées (y compris des signes et symptômes précoces de toxicité). Il doit être informé de la nécessité de consulter immédiatement son médecin en cas de symptômes d’intoxication, ainsi que du suivi ultérieur nécessaire de ces symptômes d’intoxication (notamment analyses biologiques régulières).
Des doses supérieures à 20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, et tout particulièrement de dépression médullaire.
Une altération de la fertilité, de l’oligospermie, des troubles du cycle menstruel et de l’aménorrhée chez l’Homme, ont été rapportés sous traitement par méthotrexate et durant une brève période suivant son arrêt. En outre, le méthotrexate a des effets embryotoxiques et provoque des avortements et des anomalies fœtales chez l’être humain. Par conséquent, les risques potentiels sur la reproduction doivent être discutés avec les patients de sexe masculin ou féminin en âge de procréer (voir rubrique 4.6). Il est conseillé aux hommes traités par méthotrexate de s’abstenir de concevoir un enfant au cours du traitement et pendant au moins 6 mois après la fin de celui-ci. Le traitement par méthotrexate pouvant provoquer des troubles graves et éventuellement irréversibles de la spermatogenèse, les hommes doivent être informés des possibilités de conservation du sperme avant d’initier le traitement.
Eviter tout contact de la peau et des muqueuses avec le méthotrexate. En cas de contamination, rincer la zone touchée avec une grande quantité d’eau.
Examens et mesures de sécurité recommandés
Avant d’instaurer ou de ré-instituer un traitement par méthotrexate après une période de repos : examen hématologique complet comprenant la numération de formule sanguine et numération plaquettaire, enzymes hépatiques, bilirubine, albumine sérique, radiographie thoracique et tests de la fonction rénale. Si cela est cliniquement justifié, exclure une tuberculose et une hépatite.
Au cours du traitement (une fois par semaine au cours des deux premières semaines, puis toutes les deux semaines pendant le mois suivant ; par la suite, en fonction de la numération leucocytaire et de l’équilibre du patient, au moins une fois par mois durant les six mois qui suivent, et au moins tous les trois mois après cela) :
Une augmentation de la fréquence du suivi doit également être envisagée en cas d’augmentation de la posologie. Un examen fréquent des patients âgés, en particulier, est nécessaire pour détecter rapidement les signes précoces de toxicité.
1. Examen de la cavité buccale et de la gorge à la recherche de modifications des muqueuses.
2. Examen hématologique complet comprenant la numération de formule sanguine et de plaquettes. La suppression hématopoïétique que provoque le méthotrexate peut survenir soudainement et lors de l’utilisation de posologies habituellement sûres. Toute chute importante du nombre de leucocytes ou de plaquettes impose l’arrêt immédiat du médicament et l’instauration d’un traitement symptomatique adéquat. Il faut conseiller aux patients de signaler tous les signes et symptômes évocateurs d’une infection. Chez les patients prenant simultanément des médicaments hématotoxiques (par exemple le léflunomide), la numération de formule sanguine et numération plaquettaire doivent être étroitement surveillées. Lors de traitements à long terme par le méthotrexate, des biopsies de moelle osseuse sont indispensables.
3. Analyses de la fonction hépatique :
Il convient d’accorder une attention particulière à l’apparition d’une toxicité hépatique. Le traitement ne peut pas être instauré ou doit être arrêté en cas de présence ou d’apparition d’une quelconque anomalie des résultats d’analyse de la fonction hépatique ou de la biopsie hépatique. Ces anomalies doivent se corriger en deux semaines après quoi le médecin décidera de reprendre ou non le traitement.
Une augmentation transitoire des transaminases jusqu’à deux à trois fois la limite supérieure de la normale a été signalée chez des patients, à une fréquence de 13 à 20 %. Des anomalies persistantes des enzymes hépatiques et/ou une diminution de l’albumine sérique peuvent indiquer une hépatotoxicité sévère.
Les diagnostics enzymatiques ne permettent pas une prédiction fiable du développement d’une hépatotoxicité morphologiquement détectable, c’est-à-dire que même en présence d’un taux de transaminases normal, une fibrose uniquement identifiable par histologie ou, plus rarement, une cirrhose hépatique peut être présente.
Il n’existe aucune preuve en faveur de la réalisation d’une biopsie hépatique pour suivre la toxicité hépatique dans les indications rhumatologiques. Chez les patients atteints de psoriasis, l’intérêt d’une biopsie hépatique avant et au cours du traitement doit être évalué conformément aux connaissances scientifiques les plus récentes. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour établir si les analyses biochimiques hépatiques séquentielles ou le propeptide du collagène de type III peuvent détecter une hépatotoxicité. L’évaluation doit distinguer les patients ne comptant pas de facteurs de risque de ceux qui en présentent, tels qu’antécédents de consommation excessive d’alcool, élévation persistante des enzymes hépatiques, antécédents de maladie hépatique, antécédents familiaux de troubles hépatiques héréditaires, diabète sucré, obésité et antécédents d’exposition à des médicaments ou des produits chimiques hépatotoxiques ainsi que traitement prolongé par le méthotrexate ou à des doses cumulées de 1,5 g ou plus.
En cas d’élévation persistante des enzymes hépatiques, il faut envisager de réduire la posologie ou d’arrêter le traitement.
Du fait des effets potentiellement toxiques du méthotrexate sur le foie, l’administration d’autres médicaments hépatotoxiques ne peut être entreprise au cours d’un traitement par méthotrexate que si elle est absolument nécessaire, et la consommation d’alcool doit être évitée ou fortement réduite (voir rubrique 4.5). Un suivi plus étroit des enzymes hépatiques doit être effectué pour les patients qui prennent simultanément d’autres médicaments hépatotoxiques (par exemple du léflunomide). Les mêmes précautions doivent être prises en cas d’administration concomitante de médicaments hématotoxiques.
Une prudence toute particulière est de mise chez les patients souffrant de diabète insulinodépendant parce que, dans des cas isolés, une cirrhose hépatique peut se développer sans augmentation intermittente des transaminases au cours du traitement par méthotrexate.
4. La fonction rénale doit être surveillée par des tests de la fonction rénale et des analyses urinaires (voir rubriques 4.2 et 4.3).
En cas d’élévation de la créatinine sérique, la dose doit être réduite. Si le taux de créatinine sérique est supérieur à 2 mg/dl, le traitement par méthotrexate ne doit pas être administré.
Etant donné que le méthotrexate est principalement éliminé par voie rénale, une élévation des concentrations sériques peut être attendue en cas d’insuffisance rénale, ceci pouvant entraîner des effets indésirables graves.
Lorsque la fonction rénale risque d’être altérée (par exemple chez les sujets âgés), la surveillance doit être plus fréquente. Ceci s’applique particulièrement lors de l’administration concomitante de médicaments qui affectent l’élimination du méthotrexate, qui entraînent des altérations rénales (par exemple les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou qui sont susceptibles d’altérer l’hématopoïèse. En présence de facteurs de risque tels qu’une altération – même limite – de la fonction rénale, l’administration concomitante d’anti-inflammatoires non stéroïdiens est déconseillée. La déshydratation peut également augmenter la toxicité du méthotrexate.
5. Evaluation du système respiratoire :
Il convient de rechercher attentivement d’éventuels symptômes d’altération de la fonction pulmonaire en interrogeant le patient, et de faire le test si nécessaire.
Une pneumonie interstitielle aiguë ou chronique souvent associée à une hyperéosinophilie sanguine peut se produire, et des cas fatals ont été rapportés. Les symptômes sont généralement une dyspnée, de la toux (en particulier une toux sèche non productive), une douleur thoracique et de la fièvre. Ils doivent être contrôlés lors de chaque visite de suivi. Les patients doivent être informés du risque de pneumonie et il faut leur conseiller de contacter immédiatement leur médecin en cas d’apparition de toux ou d’une dyspnée persistantes.
Le méthotrexate doit être arrêté chez les patients présentant des symptômes pulmonaires et un examen approfondi (incluant une radiographie du thorax) doit être pratiqué afin d’exclure une infection ou une tumeur. En cas de suspicion d’une maladie pulmonaire induite par le méthotrexate, un traitement par des corticostéroïdes doit être instauré et le traitement par méthotrexate ne doit pas être repris.
Les maladies pulmonaires induites par le méthotrexate ne sont pas toujours totalement réversibles.
Les symptômes pulmonaires nécessitent un diagnostic rapide et l’arrêt du traitement par méthotrexate. Des maladies pulmonaires induites par le méthotrexate, telles qu’une pneumonie, peuvent survenir de manière aiguë à tout moment du traitement, ne sont pas toujours totalement réversibles et ont déjà été rapportées avec toutes les doses (également à de faibles doses de 7,5 mg/semaine).
Au cours d’un traitement par méthotrexate, des infections opportunistes sont susceptibles de se développer, notamment une pneumonie à Pneumocystis carinii, dont l’évolution peut être fatale. Si un patient présente des symptômes pulmonaires, la possibilité d’une pneumonie à Pneumocystis carinii doit être envisagée.
Une prudence toute particulière est requise chez les patients dont la fonction pulmonaire est altérée.
Une attention particulière est également requise en présence d’infections chroniques non évolutives (par exemple zona, tuberculose, hépatite B ou C), car il faut en craindre une éventuelle activation.
6. Du fait de ses effets sur le système immunitaire, le méthotrexate peut diminuer la réponse aux vaccinations et affecter les résultats des tests immunologiques. La vaccination concomitante par des vaccins vivants doit être évitée.
Des lymphomes malins peuvent apparaître chez les patients traités par de faibles doses de méthotrexate, auxquels cas le traitement doit être arrêté. L’absence de signes de régression spontanée du lymphome exige l’instauration d’un traitement cytotoxique.
La demi-vie d’élimination plasmatique du méthotrexate est prolongée chez les patients présentant une accumulation de liquide dans des cavités de l’organisme (« espace supplémentaire »), comme par exemple des ascites ou des épanchements pleuraux. Les épanchements pleuraux et ascites doivent être draînés avant l’instauration du traitement par méthotrexate.
Des situations pouvant entraîner une déshydratation, telles que les vomissements, la diarrhée, la stomatite, peuvent accroître la toxicité du méthotrexate du fait de l’augmentation de la concentration plasmatique du médicament. Dans ces cas, l’administration de méthotrexate doit être interrompue jusqu’à disparition des symptômes.
Il est important d’identifier les patients pouvant présenter une concentration anormalement élevée de méthotrexate dans les 48 heures qui suivent le traitement, faute de quoi la toxicité du méthotrexate risque d’être irréversible.
Une diarrhée et une stomatite ulcéreuse peuvent être des effets toxiques et imposent l’interruption du traitement, en raison du risque d’entérite hémorragique et de décès dû à une perforation intestinale.
En cas d’hématémèse, de coloration noire des selles ou de présence de sang dans les selles, le traitement doit être interrompu.
Les préparations vitaminiques ou les autres produits contenant de l’acide folique, de l’acide folinique ou leurs dérivés peuvent diminuer l’efficacité du méthotrexate.
L’utilisation chez les enfants de moins de 3 ans est déconseillée en raison de l’insuffisance des données d’efficacité et d’innocuité disponibles pour cette population (voir rubrique 4.2).
Une dermatite radio-induite ou un érythème solaire peuvent réapparaître pendant le traitement par méthotrexate (réaction de rappel). Les lésions psoriasiques peuvent s’aggraver en cas d’irradiation aux UV et d’administration concomitante de méthotrexate.
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par dose, c’est-à-dire « sans sodium ».
Il convient de confirmer l’absence de grossesse avant toute administration de IMETH.
Le méthotrexate a des effets embryotoxiques et provoque des avortements et des anomalies fœtales chez l’homme. Le méthotrexate affecte la spermatogenèse et l’ovogenèse pendant sa période d’administration, avec pour risque une diminution de la fertilité. Ces effets semblent réversibles à l’arrêt du traitement. Les hommes et les femmes doivent adopter un moyen de contraception efficace au cours du traitement et pendant au moins six mois suivant l’arrêt du traitement. Les possibles risques d’effets sur la reproduction doivent faire l’objet de discussions avec les patientes en âge de procréer, et leurs partenaires doivent recevoir des conseils appropriés (voir rubrique 4.6).
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
+ Médicaments néphrotoxiques
Des études effectuées chez l’animal ont montré une diminution de la sécrétion tubulaire du méthotrexate et, par conséquent, une augmentation de ses effets toxiques avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’acide salicylique. Néanmoins, lors d’études cliniques, l’administration concomitante d’ AINS et d’acide salicylique à des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde n’a pas permis d’observer une augmentation des effets indésirables. Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde par ces médicaments peut se poursuivre lors d’un traitement par méthotrexate à faible dose et uniquement sous surveillance médicale attentive.
+ Alcool, médicaments hépatotoxiques et autres médicaments hématotoxiques
La consommation régulière d’alcool et l’administration d’autres médicaments hépatotoxiques accroît la probabilité d’effets hépatotoxiques du méthotrexate.
Les patients traités par des médicaments potentiellement hépatotoxiques et hématotoxiques (par exemple léflunomide, azathioprine, sulfasalazine et rétinoïdes) doivent faire l’objet d’un suivi attentif en ce qui concerne une éventuelle augmentation de la toxicité hépatique. La consommation d’alcool doit être évitée au cours du traitement par IMETH.
L’administration d’autres médicaments hématotoxiques (par exemple métamizole) accroît la probabilité d’effets hématotoxiques sévères du méthotrexate.
+ Médicaments anticonvulsivants
Les interactions pharmacocinétiques entre méthotrexate, médicaments anticonvulsivants (réduction des concentrations sanguines de méthotrexate) et 5-fluoro-uracile (augmentation du t½ du 5-fluoro-uracile) sont à considérer.
+ Salicylés, phénylbutazone, phénytoïne, barbituriques, tranquillisants, contraceptifs oraux, tétracyclines, dérivés de l’amidopyrine, sulfamides et acide para-aminobenzoïque
Ils entraînent un déplacement de la liaison du méthotrexate avec la sérumalbumine et augmentent en conséquence sa biodisponibilité (augmentation indirecte de la dose).
+ Probénécide et acides organiques faibles
Ils peuvent également inhiber la sécrétion tubulaire rénale du méthotrexate, et donc induire une augmentation indirecte de la dose.
+ Antibiotiques
Les antibiotiques tels que les pénicillines, les glycopeptides, les sulfamides, la ciprofloxacine et la céfalotine peuvent, chez certains patients, diminuer la clairance rénale du méthotrexate, et ainsi entraîner une augmentation des concentrations sériques de méthotrexate associée à une toxicité hématologique et gastro-intestinale.
Les antibiotiques oraux tels que les tétracyclines, le chloramphénicol et les antibiotiques non absorbables à large spectre peuvent diminuer l’absorption intestinale du méthotrexate ou interférer avec la circulation entérohépatique, par inhibition de la flore intestinale ou suppression du métabolisme bactérien.
+ Substances susceptibles d’avoir des effets indésirables au niveau de la moelle osseuse
En cas de (pré)traitement par des substances susceptibles d’avoir des effets indésirables au niveau de la moelle osseuse (par exemple sulfamides, triméthoprime-sulphaméthoxazole, chloramphénicol, pyriméthamine), la possibilité de troubles hématopoïétiques importants est à envisager.
+ Médicaments qui induisent une carence en acide folique
L’administration concomitante de médicaments qui induisent une carence en acide folique (par exemple sulfamides, triméthoprime-sulphaméthoxazole) peut majorer la toxicité du méthotrexate. Une prudence toute particulière est également recommandée en cas de déficit en acide folique préexistant.
Par ailleurs, l’administration concomitante de médicaments contenant de l’acide folinique ou de préparations vitaminiques contenant de l’acide folique ou leurs dérivés peut diminuer l’efficacité du méthotrexate.
+ Médicaments antirhumatismaux
Une augmentation de toxicité du méthotrexate est attendue lors de l’utilisation de IMETH en association avec d’autres médicaments antirhumatismaux (par exemple sels d’or, pénicillamine, hydroxychloroquine, sulfasalazine, azathioprine, ciclosporine).
+ Sulfasalazine
Bien que l’association de méthotrexate et de sulfasalazine puisse augmenter l’efficacité du méthotrexate et en conséquence entraîner un risque accru d’effets indésirables dus à l’inhibition de la synthèse d’acide folique par la sulfasalazine, ces effets indésirables n’ont été observés que chez quelques patients isolés au cours de plusieurs études.
+ Inhibiteurs de la pompe à protons
L’administration concomitante d’inhibiteurs de la pompe à protons tels que l’oméprazole ou le pantoprazole peut provoquer des interactions : l’administration concomitante de méthotrexate et d’oméprazole retarde l’élimination rénale du méthotrexate. L’association avec le pantoprazole inhibe l’élimination rénale du métabolite 7-hydroxyméthotrexate, et des myalgies et tremblements ont été observés chez un patient.
+ Caféine ou théophylline
Le méthotrexate peut diminuer la clairance de la théophylline. Par conséquent, les concentrations de théophylline doivent être surveillées en cas d’administration concomitante avec le méthotrexate.
La consommation excessive de boissons contenant de la caféine ou de la théophylline (café, sodas contenant de la caféine, thé noir) doit être évitée pendant le traitement par le méthotrexate ; l’efficacité du méthotrexate peut se trouver diminuée par une possible interaction au niveau des récepteurs de l’adénosine entre méthotrexate et méthylxanthines.
+ Léflunomide
L’administration combinée de méthotrexate et de léflunomide peut accroître le risque de pancytopénie.
+ Mercaptopurines
Le méthotrexate augmente les taux plasmatiques de mercaptopurines. Par conséquent, l’association de ces substances peut nécessiter une adaptation de posologie.
+ Médicaments immunomodulateurs
En particulier lors d’interventions de chirurgie orthopédique associées à un risque élevé d’infection, l’association de méthotrexate et de médicaments immunomodulateurs doit être utilisée avec prudence.
+ Anesthésiques
Les anesthésiques à base de protoxyde d’azote potentialisent l’effet du méthotrexate sur le métabolisme de l’acide folique et induisent une myélosuppression sévère et imprévisible et une stomatite. Il est possible de limiter cet effet par administration de folinate de calcium.
+ Colestyramine
La colestyramine peut augmenter l’élimination non rénale du méthotrexate par interruption de la circulation entérohépatique.
+ Autres médicaments cytostatiques
Une diminution de la clairance du méthotrexate doit être envisagée en cas d’association avec d’autres médicaments cytostatiques.
+ Radiothérapie
La radiothérapie au cours d’un traitement par le méthotrexate peut augmenter le risque de nécrose des tissus mous ou des os.
+ Vaccins vivants
En raison de ses effets potentiels sur le système immunitaire, le méthotrexate peut fausser les résultats de la vaccination et les résultats d’analyses (procédures immunologiques visant à mesurer la réaction immunitaire). La vaccination concomitante par des vaccins vivants est contre-indiquée lors d’un traitement par méthotrexate (voir rubriques 4.3 et 4.4).
4.6. Grossesse et allaitement
Fertilité
Le méthotrexate pouvant être génotoxique, il est recommandé à toutes les femmes qui envisagent une grossesse de consulter un centre de conseil génétique, si possible avant l’instauration du traitement, et les hommes doivent être informés de la possibilité de conservation du sperme avant de débuter le traitement.
Grossesse
IMETH est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité du méthotrexate sur la reproduction, particulièrement au cours du premier trimestre (voir rubrique 5.3). Le méthotrexate s’est révélé tératogène chez l’Homme ; des cas de mort fœtale et/ou d’anomalies congénitales ont été notifiés. L’exposition d’un nombre limité de femmes enceintes (42) a entraîné une incidence accrue (1:14) des malformations (crâniennes, cardiovasculaires et des extrémités). Des grossesses normales ont été rapportées lorsque le méthotrexate a été arrêté avant la conception. Avant l’instauration du traitement chez les femmes en âge de procréer, la possibilité d’une grossesse doit être exclue avec certitude par des moyens appropriés, par exemple par un test de grossesse. La grossesse au cours d’un traitement par méthotrexate est contre-indiquée et les patients en âge de procréer (femmes et hommes) doivent utiliser une méthode contraceptive efficace pendant le traitement avec IMETH et pendant au moins six mois après l’arrêt de celui-ci (voir rubrique 4.4). Si une grossesse survient malgré tout au cours de cette période, il convient de donner un avis médical sur le risque d’effets dommageables pour l’enfant associés à ce traitement.
Allaitement
Le méthotrexate passant dans le lait maternel et pouvant s’avérer toxique pour le nourrisson, le traitement est contre-indiqué durant l’allaitement (voir rubrique 4.3). Si son administration pendant l’allaitement est indispensable, l’allaitement doit être arrêté avant le traitement.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des symptômes nerveux centraux, tels que fatigue et étourdissements, peuvent survenir au cours du traitement. IMETH exerce une influence mineure ou modérée sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
La fréquence et la sévérité des effets indésirables dépendent de la posologie et de la fréquence d’administration de IMETH. Néanmoins, des effets indésirables graves pouvant survenir même à faible dose, un suivi médical régulier et fréquent des patients est indispensable.
La plupart des effets indésirables sont réversibles s’ils sont identifiés précocement. En cas d’effets indésirables, il convient de réduire la posologie ou d’interrompre le traitement et de prendre des mesures appropriées (voir rubrique 4.9). Le traitement par méthotrexate doit être réinstauré avec prudence, après évaluation attentive de la nécessité de ce traitement et mise en place d’une surveillance accrue pour détecter une éventuelle réapparition de la toxicité.
La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : effets très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100), rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Des informations plus détaillées sont reprises dans le tableau ci-après. Pour chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de sévérité.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire :
Classification MedDRA | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare |
Infections et infestations |
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| Septicémie, infections opportunistes (pouvant être fatales dans certains cas), infections provoquées par le cytomégalovirus. En outre, des cas de nocardiose, d’histoplasmose, de mycose à cryptocoques et d’infection disséminée à herpès simplex ont été décrits. |
Affections cardiaques |
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| Péricardite, épanchement péricardique, tamponnade péricardique |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
| Leucopénie, thrombopénie, anémie | Pancytopénie, agranulocytose, troubles hématopoïétiques | Anémie mégaloblastique | Accès sévères de dépression médullaire, anémie aplasique. Lymphadénopathie, troubles lymphoprolifératifs (partiellement réversibles), hyperéosinophilie et neutropénie. Les premiers signes de ces complications potentiellement fatales peuvent être : fièvre, maux de gorge, ulcérations de la muqueuse buccale, symptômes grippaux, épuisement marqué, épistaxis et pétéchies/ecchymoses. L’administration de méthotrexate doit être immédiatement interrompue en cas de diminution significative de la numération de la formule sanguine. |
Affections du système immunitaire |
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| Réactions allergiques, choc anaphylactique |
| Immunosuppression, hypogammaglobulinémie, Vascularite allergique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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| Diabète de type I |
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Affections psychiatriques |
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| Dépression | Sautes d’humeur | Insomnie |
Affections du système nerveux |
| Maux de tête, fatigue, somnolence | Vertige, confusion, convulsions |
| Douleur, asthénie musculaire ou paresthésies des extrémités, altérations du goût (goût métallique), méningite aseptique aiguë avec méningisme (paralysie, vomissements) |
Affections oculaires |
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| Troubles visuels graves | Conjonctivite, rétinopathie |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
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Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes) |
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| Cas isolés de lymphome, qui ont regressé dans un certain nombre de cas à l’arrêt du traitement par méthotrexate. Une étude récente n’a pas pu établir que le traitement par méthotrexate augmentait l’incidence des lymphomes. |
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Affections vasculaires |
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| Vascularite (en tant que symptôme toxique grave) | Hypotension, événements thromboemboliques (notamment thrombose artérielle et cérébrale, thrombophlébite, thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine rétinienne, embolie pulmonaire) |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Complications pulmonaires dues à une alvéolite/pneumonie interstitielle et décès associés à ces complications (indépendamment de la dose et de la durée du traitement par méthotrexate). Les symptômes typiques peuvent être : maladie générale ; toux sèche irritative ; essoufflement progressant vers une dyspnée au repos, douleur thoracique, fièvre. Si l’on suspecte de telles complications, le traitement par IMETH doit être immédiatement interrompu et une infection (y compris une pneumonie) doit être exclue. | Fibrose pulmonaire | Pharyngite, apnée, réactions similaires à l’asthme bronchique avec toux, dyspnée et anomalies pathologiques lors des tests de la fonction pulmonaire | Pneumonie à Pneumocystis carinii et autres infections pulmonaires, broncho-pneumopathie chronique obstructive, épanchement pleural |
Affections gastro-intestinales | Perte d’appétit, nausées, vomissements, douleur abdominale, inflammation et ulcérations de la muqueuse de la bouche et de la gorge (en particulier dans les premières 24 à 48 heures qui suivent l’administration de IMETH). Stomatite, dyspepsie | Diarrhée (en particulier au cours des premières 24 à 48 heures qui suivent l’administration de IMETH). | Ulcères et hémorragies gastro-intestinaux. | Entérite, méléna, gingivite, malabsorption | Hématémèse, mégacôlon toxique |
Affections hépatobiliaires | Élévation des enzymes hépatiques (ALAT [GPT], ASAT [GOT], phosphatase alcaline et bilirubine). |
| Développement d’une stéatose, d’une fibrose et d’une cirrhose hépatotoxiques (se produisant fréquemment malgré des contrôles réguliers et des valeurs normales des enzymes hépatiques) ; chute de l’albumine sérique. | Hépatite aiguë et hépatotoxicité | Réactivation d’hépatite chronique, dégénérescence hépatique aiguë, insuffisance hépatique. Des cas d’hépatite à herpès simplex et d’insuffisance hépatique ont été observés (voir également les remarques concernant la biopsie hépatique à la rubrique 4.4). |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Exanthème, érythème, prurit | Urticaire, photosensibilité, augmentation de la pigmentation de la peau, chute des cheveux, perturbations de la cicatrisation des plaies, multiplication des nodules rhumatoïdes, zona, lésions douloureuses de plaques psoriasiques (les lésions psoriasiques peuvent être exacerbées suite à l’irradiation aux UV lors d’un traitement concomitant par le méthotrexate) (voir également rubrique 4.4) ; effets toxiques graves : vascularite, éruption cutanée herpétiforme, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) | Accentuation de la pigmentation des ongles, onycholyse, acné, pétéchies, ecchymoses, érythème multiforme, éruptions cutanées érythémateuses. | Paronychie aiguë, furonculose, télangiectasie, hidradénite |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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| Arthralgies, myalgies, ostéoporose | Fractures de fatigue |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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| Inflammation et ulcération de la vessie (éventuellement avec hématurie), dysurie | Insuffisance rénale, oligurie, anurie, azotémie | Protéinurie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
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| Après administration intramusculaire de méthotrexate, des effets indésirables locaux (sensation de brûlure) ou des dommages (formation d’abcès stériles, destruction du tissu adipeux) peuvent survenir au site d’injection |
| Fièvre. L’administration sous-cutanée de méthotrexate est bien tolérée localement. Seules de légères réactions cutanées locales, dont le nombre diminue au cours du traitement, ont été observées jusqu’à présent. |
Investigations |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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| Inflammation et ulcération du vagin | Oligospermie, dérèglement des menstruations | Perte de libido, impuissance, écoulement vaginal, infertilité, gynécomastie |
Le tableau et la sévérité des effets indésirables dépendent de la dose et de la fréquence d’administration. Toutefois, comme des effets indésirables graves sont susceptibles de survenir même à faible dose, il est indispensable que les patients soient suivis régulièrement et fréquemment par un médecin.
Lorsque le méthotrexate est administré par voie intramusculaire, des effets indésirables locaux (sensation de brûlure) ou des lésions au site d’injection (formation d’abcès stériles, destruction du tissu adipeux) peuvent survenir fréquemment.
L’administration sous-cutanée de méthotrexate est bien tolérée localement. Seuls de légers effets cutanés locaux ont été observés et régressent au cours du traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes de surdosage
La toxicité du méthotrexate affecte principalement les systèmes hématopoïétique et gastro-intestinal. Les symptômes sont notamment : leucopénie, thrombopénie, anémie, pancytopénie, neutropénie, dépression médullaire, mucosite, stomatite, ulcérations buccales, nausées, vomissements, ulcérations gastro-intestinales et hémorragies gastro-intestinales. Certains patients ne présentent aucun signe de surdosage.
Des cas fatals par septicémie, choc septique, insuffisance rénale et anémie aplasique ont été rapportés.
Traitement en cas de surdosage
Le folinate de calcium est l’antidote spécifique à utiliser pour neutraliser les effets toxiques indésirables du méthotrexate.
En cas de surdosage accidentel, une dose de folinate de calcium égale ou supérieure à la dose de méthotrexate responsable du surdosage doit être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire dans un délai d’une heure, et l’administration doit se poursuivre jusqu’à ce que le taux sérique de méthotrexate descende en-dessous de 10-7 mol/l.
En cas de surdosage massif, une hydratation et une alcalinisation urinaire peuvent être nécessaires pour prévenir la précipitation du méthotrexate et/ou de ses métabolites dans les tubules rénaux. Ni l’hémodialyse, ni la dialyse péritonéale ne se sont avérées capables d’améliorer l’élimination du méthotrexate. Une clairance efficace du méthotrexate a été notifiée suite à une hémodialyse immédiate et intermittente à l’aide d’un dialyseur à flux élevé.
Chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite juvénile idiopathique, de rhumatisme psoriasique ou de psoriasis vulgaris, l’administration d’acide folique ou d’acide folinique permet de réduire la toxicité du méthotrexate (symptômes gastro-intestinaux, inflammation de la muqueuse buccale, chute des cheveux et élévation des enzymes hépatiques) (voir rubrique 4.5). Avant l’administration de produits à base d’acide folique, un contrôle du taux de vitamine B12 est recommandé car l’acide folique peut masquer une carence existante en vitamine B12, plus particulièrement chez les adultes de plus de 50 ans
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : analogues de l’acide folique. Autres immunosuppresseurs. Code ATC : L01BA01
Le méthotrexate est un analogue de l’acide folique qui appartient à la classe des agents cytotoxiques connus sous le nom d’antimétabolites. Il agit par inhibition compétitive de l’enzyme dihydrofolate réductase et inhibe donc la synthèse de l’ADN. Il n’a pas encore été clairement déterminé si l’efficacité du méthotrexate dans le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique et de la polyarthrite chronique est due à un effet anti-inflammatoire ou immunodépresseur. On ignore également dans quelle mesure une augmentation (sous l’effet du méthotrexate) de la concentration extracellulaire en adénosine au niveau des zones inflammatoires contribue à ces effets.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le méthotrexate est absorbé au début du tractus gastro-intestinal. Administré à faibles doses (7,5 mg/m2 à 80 mg/m2 de surface corporelle), le méthotrexate a une biodisponibilité moyenne d’environ 70%, mais des variations inter- et intra-individuelles considérables sont possibles (25 à 100%). Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 1 à 2 heures. La biodisponibilité après administration sous-cutanée, intraveineuse et intramusculaire a été démontrée comme similaire.
Distribution
Environ 50 % du méthotrexate se lie aux protéines sériques. Au moment de la distribution dans les tissus de l’organisme, des concentrations élevées du médicament sous forme de polyglutamates sont observées, en particulier dans le foie, les reins et la rate, et peuvent persister pendant des semaines ou des mois. Quand il est administré à faibles doses, le méthotrexate passe dans les liquides organiques en quantités minimes; à fortes doses (300 mg/kg de masse corporelle), des concentrations comprises entre 4 et 7 µg/ml ont été mesurées dans les liquides organiques. La demi-vie terminale est de 6 à 7 heures en moyenne, mais présente des variations importantes (3 à 17 heures). La demi-vie peut être prolongée jusqu’à 4 fois sa valeur normale chez les patients qui possèdent un espace de distribution tiers (épanchement pleural, ascite).
Biotransformation
Environ 10 % de la dose de méthotrexate administrée est métabolisée au niveau du foie. Le principal métabolite est le 7-hydroxyméthotrexate.
Elimination
L’élimination se fait principalement par voie rénale, sous forme inchangée, par filtration glomérulaire et sécrétion active au niveau du tubule proximal.
Environ 5 à 20 % du méthotrexate et 1 à 5 % du 7-hydroxyméthotrexate sont éliminés par voie biliaire. Il existe un important cycle entérohépatique.
En cas d’insuffisance rénale, l’élimination est fortement retardée. L’altération de l’élimination, en cas d’insuffisance hépatique, n’est pas connue.
Le méthotrexate traverse la barrière placentaire chez le rat et le singe.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité chronique
Des études de toxicité chronique réalisées chez la souris, le rat et le chien ont révélé des effets toxiques sous la forme de lésions gastro-intestinales, d’une insuffisance médullaire et d’une hépatotoxicité.
Pouvoir mutagène et carcinogène
Des études à long terme chez le rat, la souris et le hamster n’ont fourni aucune évidence d’un éventuel effet cancérogène du méthotrexate. Le méthotrexate induit des mutations géniques et chromosomiques tant in vitro qu’in vivo. Un effet mutagène est suspecté chez l’Homme.
Toxicologie reproductive
Des effets tératogènes ont été identifiés chez quatre espèces (rat, souris, lapin, chat). Chez le singe rhésus, aucune malformation comparable à celles observées chez l’Homme n’est survenue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver la seringue préremplie dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Nature du conditionnement
Seringue préremplie en verre incolore (type I) d’une capacité de 1 ml, avec aiguille d’injection comportant un dispositif de sécurité destiné à empêcher les piqûres accidentelles et la réutilisation, et une butée de piston plongeur en caoutchouc chlorobutyle.
Présentations
0,7 ml en seringue préremplie contenant 17,5 mg de méthotrexate; boîtes de 1, 4, 6 et 24.
Deux tampons alcoolisés par seringue sont inclus dans chaque boîte.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le mode d’utilisation et d’élimination doit être semblable à celui des autres préparations cytotoxiques et respecter les exigences locales. Les femmes enceintes faisant partie du personnel soignant ne doivent pas manipuler et/ou administrer IMETH.
Le méthotrexate ne doit pas entrer en contact avec la peau ou les muqueuses. En cas de contamination, la région touchée doit être immédiatement et abondamment rincée à l’eau.
Réservé à un usage unique. Toute quantité de solution non utilisée doit être éliminée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NORDIC GROUP B.V.
SIRIUSDREEF 22
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 163 9 8 : 0,7 ml en seringue préremplie + 2 tampons alcoolisés ; boîte de 1
· 34009 300164 0 4 : 0,7 ml en seringue préremplie + 8 tampons alcoolisés ; boîte de 4
· 34009 550 154 7 5 : 0,7 ml en seringue préremplie + 12 tampons alcoolisés ; boîte de 6
· 34009 550 052 9 2 : 0,7 ml en seringue préremplie + 48 tampons alcoolisés ; boîte de 24
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 21/04/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IMETH 17,5 mg/0,7 ml, solution injectable en seringue préremplie
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 seringue préremplie de 0,7 ml contient 17,5 mg de méthotrexate.
1 ml de solution injectable contient 25 mg de méthotrexate (sous forme de méthotrexate disodique).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution limpide de couleur jaune, ayant un pH compris entre 8,0 et 9,0 et une osmolalité d’environ 300 mOsm/kg.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
IMETH est indiqué dans le traitement :
· de la polyarthrite rhumatoïde active de l’adulte,
· des formes polyarticulaires actives et sévères de l’arthrite juvénile idiopathique, en cas de réponse inadéquate aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
· du psoriasis vulgaris sévère et invalidant ne répondant pas de manière adéquate aux autres formes de traitements conventionnels telles que la photothérapie, la puvathérapie et les rétinoïdes, et du rhumatisme psoriasique sévère chez l’adulte.
4.2. Posologie et mode d’administration
Mise en garde importante pour l’administration de méthotrexate : Le méthotrexate ne doit être administré qu’une fois par semaine pour le traitement des maladies rhumatismales ou des maladies de peau. Une administration incorrecte du méthotrexate peut entraîner des effets indésirables graves, pouvant avoir une issue fatale. Il convient de lire très attentivement ce paragraphe du RCP. |
IMETH ne peut être prescrit que par des médecins bien informés des diverses caractéristiques du médicament, ainsi que de son mode d’action. IMETH s’injecte une fois par semaine.
Il convient d’attirer l’attention du patient sur le fait que IMETH ne doit être administré qu’une fois par semaine.
Il est conseillé de déterminer le jour de la semaine retenu comme « jour de l’injection ».
Posologie
Posologie destinée aux patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde :
La posologie initiale recommandée est de 7,5 mg de méthotrexate une fois par semaine, à administrer par voie sous-cutanée ou intramusculaire. En fonction de l’activité individuelle de la maladie et de la tolérance du patient, la posologie initiale peut être augmentée. Il ne faut pas dépasser une dose hebdomadaire de 25 mg. Cependant, des doses supérieures à 20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, tout particulièrement de dépression médullaire. La réponse au traitement peut être attendue après 4 à 8 semaines environ. Une fois le résultat thérapeutique souhaité obtenu, la posologie doit être réduite progressivement à la posologie d’entretien efficace la plus faible possible.
Posologie chez les enfants et adolescents de moins de 16 ans souffrant de formes polyarticulaires d’arthrite juvénile idiopathique :
La posologie recommandée est de 10 à 15 mg/m² de surface corporelle par semaine. En cas d’efficacité insuffisante, la posologie hebdomadaire peut être portée jusqu’à 20 mg/m2 de surface corporelle par semaine. Néanmoins, une augmentation de la fréquence de suivi est indiquée en cas d’augmentation de la dose.
L’administration parentérale est limitée à l’injection par voies sous-cutanée et intramusculaire.
Les patients souffrant d’arthrite juvénile idiopathique doivent toujours être référés à un service de rhumatologie spécialisé dans le traitement des enfants et adolescents.
L’utilisation chez les enfants de moins de 3 ans est déconseillée en raison de l’insuffisance des données d’efficacité et d’innocuité disponibles pour cette population (voir rubrique 4.4).
Posologie destinée aux patients atteints de psoriasis vulgaris ou de rhumatisme psoriasique :
Il est recommandé d’administrer une quantité test de 5 à 10 mg par voie parentérale, une semaine avant le traitement, pour détecter d’éventuelles réactions indésirables idiosyncrasiques. La posologie initiale recommandée est de 7,5 mg de méthotrexate à administrer, une fois par semaine, par voie sous-cutanée ou intramusculaire. La posologie doit être augmentée progressivement, mais ne devra généralement pas dépasser 25 mg de méthotrexate par semaine. Des doses supérieures à 20 mg par semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, tout particulièrement de dépression médullaire. La réponse au traitement peut généralement être attendue après 2 à 6 semaines environ. Une fois le résultat thérapeutique souhaité obtenu, la posologie doit être réduite progressivement à la posologie d’entretien efficace la plus faible possible.
La posologie doit être augmentée si nécessaire mais ne doit généralement pas dépasser la dose hebdomadaire maximale recommandée de 25 mg. Dans quelques cas exceptionnels, une posologie plus élevée peut être cliniquement justifiée mais sans jamais dépasser une dose hebdomadaire maximale de 30 mg de méthotrexate, faute de quoi la toxicité augmentera de manière importante.
Patients atteints d’insuffisance rénale :
IMETH doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La posologie doit être adaptée comme suit :
Clairance de la créatinine (ml/min) | % de la dose à administrer |
> 50 | 100% |
20 – 50 | 50% |
< 20 | IMETH ne doit pas être utilisé. |
Patients atteints d’insuffisance hépatique :
Le méthotrexate doit être administré avec beaucoup de prudence, voire évité, chez les patients qui présentent ou ont présenté une maladie hépatique sévère, particulièrement si elle est liée à l’alcool. Si la bilirubine est > 5 mg/dl (85,5 µmol/l), le méthotrexate est contre-indiqué. Pour la liste complète des contre-indications voir rubrique 4.3.
Utilisation chez les patients âgés :
Une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients âgés, du fait de l’altération des fonctions hépatiques et rénales et de la diminution des réserves d’acide folique, liées au vieillissement.
Utilisation chez les patients présentant un espace de distribution supplémentaire (épanchements pleuraux, ascite) :
Chez les patients ayant un espace de distribution supplémentaire, la demi-vie du méthotrexate pouvant être prolongée jusqu’à 4 fois plus que la durée normale, une réduction ou, dans certains cas, un arrêt d’administration du méthotrexate peuvent être nécessaires (voir rubriques 5.2 et 4.4).
Durée et mode d’administration :
Ce médicament est exclusivement à usage unique.
IMETH peut être administré par voie intramusculaire ou sous-cutanée (voir également rubrique 6.6).
La durée totale du traitement sera déterminée par le médecin.
Inspecter visuellement la solution avant usage.
Utiliser uniquement si la solution est limpide et pratiquement exempte de particules.
Eviter tout contact du méthotrexate avec la peau et les muqueuses. En cas de contamination, rincer immédiatement les zones touchées avec une grande quantité d’eau (voir rubrique 6.6).
IMETH est un traitement à long terme de la polyarthrite rhumatoïde, de l’arthrite juvénile idiopathique, du psoriasis vulgaris sévère et du rhumatisme psoriasique.
Polyarthrite rhumatoïde
Une réponse au traitement chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde est attendue après 4 à 8 semaines. Les symptômes peuvent réapparaître après l’arrêt du traitement.
Formes sévères de psoriasis vulgaris et rhumatisme psoriasique
Une réponse au traitement est généralement attendue après 2 à 6 semaines. Le tableau clinique et les résultats des analyses biologiques, permettent de décider l’arrêt ou la poursuite du traitement.
Remarque
En cas de passage d’une administration orale à la voie parentérale, une réduction de la posologie peut être requise du fait de la variabilité de la biodisponibilité du méthotrexate après administration orale.
Une supplémentation en acide folique peut être envisagée selon les recommandations thérapeutiques en vigueur.
4.3. Contre-indications
IMETH est contre-indiqué en cas de :
· hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients (voir rubrique 6.1),
· insuffisance hépatique sévère, si la bilirubine sérique est > 5 mg/dl (85,5 µmol/l) (voir rubrique 4.2),
· alcoolisme,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 ml/min voir également rubriques 4.2 et 4.4),
· anomalies préexistantes de la crase sanguine, telles qu’hypoplasie de la moelle osseuse, leucopénie, thrombocytopénie ou anémie importante,
· immunodéficience,
· infections sévères, chroniques ou graves telles que la tuberculose et l’atteinte par le VIH,
· stomatite, ulcères de la cavité buccale et maladie ulcéreuse gastro-intestinale évolutive diagnostiquée,
· grossesse, allaitement (voir également rubrique 4.6),
· vaccination concomitante par des vaccins vivants.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Les patients doivent être clairement informés que le traitement doit être administré une fois par semaine et non tous les jours. Une utilisation incorrecte du méthotrexate peut provoquer des effets indésirables graves, y compris potentiellement fatals. Le personnel soignant et les patients doivent en être clairement informés.
Les patients soumis au traitement doivent faire l’objet d’une surveillance appropriée afin de détecter et d’évaluer les éventuels effets toxiques ou réactions indésirables dans un délai minimum. Le méthotrexate ne doit donc être administré que par ou sous la surveillance de médecins dont les connaissances et l’expérience incluent l’utilisation de traitements antimétaboliques. Étant donné le risque d’effets toxiques graves, voire fatals, le patient doit être parfaitement informé par le médecin des risques qu’il encourt et des mesures de sécurité recommandées (y compris des signes et symptômes précoces de toxicité). Il doit être informé de la nécessité de consulter immédiatement son médecin en cas de symptômes d’intoxication, ainsi que du suivi ultérieur nécessaire de ces symptômes d’intoxication (notamment analyses biologiques régulières).
Des doses supérieures à 20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentation significative de la toxicité, et tout particulièrement de dépression médullaire.
Une altération de la fertilité, de l’oligospermie, des troubles du cycle menstruel et de l’aménorrhée chez l’Homme, ont été rapportés sous traitement par méthotrexate et durant une brève période suivant son arrêt. En outre, le méthotrexate a des effets embryotoxiques et provoque des avortements et des anomalies fœtales chez l’être humain. Par conséquent, les risques potentiels sur la reproduction doivent être discutés avec les patients de sexe masculin ou féminin en âge de procréer (voir rubrique 4.6). Il est conseillé aux hommes traités par méthotrexate de s’abstenir de concevoir un enfant au cours du traitement et pendant au moins 6 mois après la fin de celui-ci. Le traitement par méthotrexate pouvant provoquer des troubles graves et éventuellement irréversibles de la spermatogenèse, les hommes doivent être informés des possibilités de conservation du sperme avant d’initier le traitement.
Eviter tout contact de la peau et des muqueuses avec le méthotrexate. En cas de contamination, rincer la zone touchée avec une grande quantité d’eau.
Examens et mesures de sécurité recommandés
Avant d’instaurer ou de ré-instituer un traitement par méthotrexate après une période de repos : examen hématologique complet comprenant la numération de formule sanguine et numération plaquettaire, enzymes hépatiques, bilirubine, albumine sérique, radiographie thoracique et tests de la fonction rénale. Si cela est cliniquement justifié, exclure une tuberculose et une hépatite.
Au cours du traitement (une fois par semaine au cours des deux premières semaines, puis toutes les deux semaines pendant le mois suivant ; par la suite, en fonction de la numération leucocytaire et de l’équilibre du patient, au moins une fois par mois durant les six mois qui suivent, et au moins tous les trois mois après cela) :
Une augmentation de la fréquence du suivi doit également être envisagée en cas d’augmentation de la posologie. Un examen fréquent des patients âgés, en particulier, est nécessaire pour détecter rapidement les signes précoces de toxicité.
1. Examen de la cavité buccale et de la gorge à la recherche de modifications des muqueuses.
2. Examen hématologique complet comprenant la numération de formule sanguine et de plaquettes. La suppression hématopoïétique que provoque le méthotrexate peut survenir soudainement et lors de l’utilisation de posologies habituellement sûres. Toute chute importante du nombre de leucocytes ou de plaquettes impose l’arrêt immédiat du médicament et l’instauration d’un traitement symptomatique adéquat. Il faut conseiller aux patients de signaler tous les signes et symptômes évocateurs d’une infection. Chez les patients prenant simultanément des médicaments hématotoxiques (par exemple le léflunomide), la numération de formule sanguine et numération plaquettaire doivent être étroitement surveillées. Lors de traitements à long terme par le méthotrexate, des biopsies de moelle osseuse sont indispensables.
3. Analyses de la fonction hépatique :
Il convient d’accorder une attention particulière à l’apparition d’une toxicité hépatique. Le traitement ne peut pas être instauré ou doit être arrêté en cas de présence ou d’apparition d’une quelconque anomalie des résultats d’analyse de la fonction hépatique ou de la biopsie hépatique. Ces anomalies doivent se corriger en deux semaines après quoi le médecin décidera de reprendre ou non le traitement.
Une augmentation transitoire des transaminases jusqu’à deux à trois fois la limite supérieure de la normale a été signalée chez des patients, à une fréquence de 13 à 20 %. Des anomalies persistantes des enzymes hépatiques et/ou une diminution de l’albumine sérique peuvent indiquer une hépatotoxicité sévère.
Les diagnostics enzymatiques ne permettent pas une prédiction fiable du développement d’une hépatotoxicité morphologiquement détectable, c’est-à-dire que même en présence d’un taux de transaminases normal, une fibrose uniquement identifiable par histologie ou, plus rarement, une cirrhose hépatique peut être présente.
Il n’existe aucune preuve en faveur de la réalisation d’une biopsie hépatique pour suivre la toxicité hépatique dans les indications rhumatologiques. Chez les patients atteints de psoriasis, l’intérêt d’une biopsie hépatique avant et au cours du traitement doit être évalué conformément aux connaissances scientifiques les plus récentes. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour établir si les analyses biochimiques hépatiques séquentielles ou le propeptide du collagène de type III peuvent détecter une hépatotoxicité. L’évaluation doit distinguer les patients ne comptant pas de facteurs de risque de ceux qui en présentent, tels qu’antécédents de consommation excessive d’alcool, élévation persistante des enzymes hépatiques, antécédents de maladie hépatique, antécédents familiaux de troubles hépatiques héréditaires, diabète sucré, obésité et antécédents d’exposition à des médicaments ou des produits chimiques hépatotoxiques ainsi que traitement prolongé par le méthotrexate ou à des doses cumulées de 1,5 g ou plus.
En cas d’élévation persistante des enzymes hépatiques, il faut envisager de réduire la posologie ou d’arrêter le traitement.
Du fait des effets potentiellement toxiques du méthotrexate sur le foie, l’administration d’autres médicaments hépatotoxiques ne peut être entreprise au cours d’un traitement par méthotrexate que si elle est absolument nécessaire, et la consommation d’alcool doit être évitée ou fortement réduite (voir rubrique 4.5). Un suivi plus étroit des enzymes hépatiques doit être effectué pour les patients qui prennent simultanément d’autres médicaments hépatotoxiques (par exemple du léflunomide). Les mêmes précautions doivent être prises en cas d’administration concomitante de médicaments hématotoxiques.
Une prudence toute particulière est de mise chez les patients souffrant de diabète insulinodépendant parce que, dans des cas isolés, une cirrhose hépatique peut se développer sans augmentation intermittente des transaminases au cours du traitement par méthotrexate.
4. La fonction rénale doit être surveillée par des tests de la fonction rénale et des analyses urinaires (voir rubriques 4.2 et 4.3).
En cas d’élévation de la créatinine sérique, la dose doit être réduite. Si le taux de créatinine sérique est supérieur à 2 mg/dl, le traitement par méthotrexate ne doit pas être administré.
Etant donné que le méthotrexate est principalement éliminé par voie rénale, une élévation des concentrations sériques peut être attendue en cas d’insuffisance rénale, ceci pouvant entraîner des effets indésirables graves.
Lorsque la fonction rénale risque d’être altérée (par exemple chez les sujets âgés), la surveillance doit être plus fréquente. Ceci s’applique particulièrement lors de l’administration concomitante de médicaments qui affectent l’élimination du méthotrexate, qui entraînent des altérations rénales (par exemple les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou qui sont susceptibles d’altérer l’hématopoïèse. En présence de facteurs de risque tels qu’une altération – même limite – de la fonction rénale, l’administration concomitante d’anti-inflammatoires non stéroïdiens est déconseillée. La déshydratation peut également augmenter la toxicité du méthotrexate.
5. Evaluation du système respiratoire :
Il convient de rechercher attentivement d’éventuels symptômes d’altération de la fonction pulmonaire en interrogeant le patient, et de faire le test si nécessaire.
Une pneumonie interstitielle aiguë ou chronique souvent associée à une hyperéosinophilie sanguine peut se produire, et des cas fatals ont été rapportés. Les symptômes sont généralement une dyspnée, de la toux (en particulier une toux sèche non productive), une douleur thoracique et de la fièvre. Ils doivent être contrôlés lors de chaque visite de suivi. Les patients doivent être informés du risque de pneumonie et il faut leur conseiller de contacter immédiatement leur médecin en cas d’apparition de toux ou d’une dyspnée persistantes.
Le méthotrexate doit être arrêté chez les patients présentant des symptômes pulmonaires et un examen approfondi (incluant une radiographie du thorax) doit être pratiqué afin d’exclure une infection ou une tumeur. En cas de suspicion d’une maladie pulmonaire induite par le méthotrexate, un traitement par des corticostéroïdes doit être instauré et le traitement par méthotrexate ne doit pas être repris.
Les maladies pulmonaires induites par le méthotrexate ne sont pas toujours totalement réversibles.
Les symptômes pulmonaires nécessitent un diagnostic rapide et l’arrêt du traitement par méthotrexate. Des maladies pulmonaires induites par le méthotrexate, telles qu’une pneumonie, peuvent survenir de manière aiguë à tout moment du traitement, ne sont pas toujours totalement réversibles et ont déjà été rapportées avec toutes les doses (également à de faibles doses de 7,5 mg/semaine).
Au cours d’un traitement par méthotrexate, des infections opportunistes sont susceptibles de se développer, notamment une pneumonie à Pneumocystis carinii, dont l’évolution peut être fatale. Si un patient présente des symptômes pulmonaires, la possibilité d’une pneumonie à Pneumocystis carinii doit être envisagée.
Une prudence toute particulière est requise chez les patients dont la fonction pulmonaire est altérée.
Une attention particulière est également requise en présence d’infections chroniques non évolutives (par exemple zona, tuberculose, hépatite B ou C), car il faut en craindre une éventuelle activation.
6. Du fait de ses effets sur le système immunitaire, le méthotrexate peut diminuer la réponse aux vaccinations et affecter les résultats des tests immunologiques. La vaccination concomitante par des vaccins vivants doit être évitée.
Des lymphomes malins peuvent apparaître chez les patients traités par de faibles doses de méthotrexate, auxquels cas le traitement doit être arrêté. L’absence de signes de régression spontanée du lymphome exige l’instauration d’un traitement cytotoxique.
La demi-vie d’élimination plasmatique du méthotrexate est prolongée chez les patients présentant une accumulation de liquide dans des cavités de l’organisme (« espace supplémentaire »), comme par exemple des ascites ou des épanchements pleuraux. Les épanchements pleuraux et ascites doivent être draînés avant l’instauration du traitement par méthotrexate.
Des situations pouvant entraîner une déshydratation, telles que les vomissements, la diarrhée, la stomatite, peuvent accroître la toxicité du méthotrexate du fait de l’augmentation de la concentration plasmatique du médicament. Dans ces cas, l’administration de méthotrexate doit être interrompue jusqu’à disparition des symptômes.
Il est important d’identifier les patients pouvant présenter une concentration anormalement élevée de méthotrexate dans les 48 heures qui suivent le traitement, faute de quoi la toxicité du méthotrexate risque d’être irréversible.
Une diarrhée et une stomatite ulcéreuse peuvent être des effets toxiques et imposent l’interruption du traitement, en raison du risque d’entérite hémorragique et de décès dû à une perforation intestinale.
En cas d’hématémèse, de coloration noire des selles ou de présence de sang dans les selles, le traitement doit être interrompu.
Les préparations vitaminiques ou les autres produits contenant de l’acide folique, de l’acide folinique ou leurs dérivés peuvent diminuer l’efficacité du méthotrexate.
L’utilisation chez les enfants de moins de 3 ans est déconseillée en raison de l’insuffisance des données d’efficacité et d’innocuité disponibles pour cette population (voir rubrique 4.2).
Une dermatite radio-induite ou un érythème solaire peuvent réapparaître pendant le traitement par méthotrexate (réaction de rappel). Les lésions psoriasiques peuvent s’aggraver en cas d’irradiation aux UV et d’administration concomitante de méthotrexate.
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par dose, c’est-à-dire « sans sodium ».
Il convient de confirmer l’absence de grossesse avant toute administration de IMETH.
Le méthotrexate a des effets embryotoxiques et provoque des avortements et des anomalies fœtales chez l’homme. Le méthotrexate affecte la spermatogenèse et l’ovogenèse pendant sa période d’administration, avec pour risque une diminution de la fertilité. Ces effets semblent réversibles à l’arrêt du traitement. Les hommes et les femmes doivent adopter un moyen de contraception efficace au cours du traitement et pendant au moins six mois suivant l’arrêt du traitement. Les possibles risques d’effets sur la reproduction doivent faire l’objet de discussions avec les patientes en âge de procréer, et leurs partenaires doivent recevoir des conseils appropriés (voir rubrique 4.6).
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
+ Médicaments néphrotoxiques
Des études effectuées chez l’animal ont montré une diminution de la sécrétion tubulaire du méthotrexate et, par conséquent, une augmentation de ses effets toxiques avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’acide salicylique. Néanmoins, lors d’études cliniques, l’administration concomitante d’ AINS et d’acide salicylique à des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde n’a pas permis d’observer une augmentation des effets indésirables. Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde par ces médicaments peut se poursuivre lors d’un traitement par méthotrexate à faible dose et uniquement sous surveillance médicale attentive.
+ Alcool, médicaments hépatotoxiques et autres médicaments hématotoxiques
La consommation régulière d’alcool et l’administration d’autres médicaments hépatotoxiques accroît la probabilité d’effets hépatotoxiques du méthotrexate.
Les patients traités par des médicaments potentiellement hépatotoxiques et hématotoxiques (par exemple léflunomide, azathioprine, sulfasalazine et rétinoïdes) doivent faire l’objet d’un suivi attentif en ce qui concerne une éventuelle augmentation de la toxicité hépatique. La consommation d’alcool doit être évitée au cours du traitement par IMETH.
L’administration d’autres médicaments hématotoxiques (par exemple métamizole) accroît la probabilité d’effets hématotoxiques sévères du méthotrexate.
+ Médicaments anticonvulsivants
Les interactions pharmacocinétiques entre méthotrexate, médicaments anticonvulsivants (réduction des concentrations sanguines de méthotrexate) et 5-fluoro-uracile (augmentation du t½ du 5-fluoro-uracile) sont à considérer.
+ Salicylés, phénylbutazone, phénytoïne, barbituriques, tranquillisants, contraceptifs oraux, tétracyclines, dérivés de l’amidopyrine, sulfamides et acide para-aminobenzoïque
Ils entraînent un déplacement de la liaison du méthotrexate avec la sérumalbumine et augmentent en conséquence sa biodisponibilité (augmentation indirecte de la dose).
+ Probénécide et acides organiques faibles
Ils peuvent également inhiber la sécrétion tubulaire rénale du méthotrexate, et donc induire une augmentation indirecte de la dose.
+ Antibiotiques
Les antibiotiques tels que les pénicillines, les glycopeptides, les sulfamides, la ciprofloxacine et la céfalotine peuvent, chez certains patients, diminuer la clairance rénale du méthotrexate, et ainsi entraîner une augmentation des concentrations sériques de méthotrexate associée à une toxicité hématologique et gastro-intestinale.
Les antibiotiques oraux tels que les tétracyclines, le chloramphénicol et les antibiotiques non absorbables à large spectre peuvent diminuer l’absorption intestinale du méthotrexate ou interférer avec la circulation entérohépatique, par inhibition de la flore intestinale ou suppression du métabolisme bactérien.
+ Substances susceptibles d’avoir des effets indésirables au niveau de la moelle osseuse
En cas de (pré)traitement par des substances susceptibles d’avoir des effets indésirables au niveau de la moelle osseuse (par exemple sulfamides, triméthoprime-sulphaméthoxazole, chloramphénicol, pyriméthamine), la possibilité de troubles hématopoïétiques importants est à envisager.
+ Médicaments qui induisent une carence en acide folique
L’administration concomitante de médicaments qui induisent une carence en acide folique (par exemple sulfamides, triméthoprime-sulphaméthoxazole) peut majorer la toxicité du méthotrexate. Une prudence toute particulière est également recommandée en cas de déficit en acide folique préexistant.
Par ailleurs, l’administration concomitante de médicaments contenant de l’acide folinique ou de préparations vitaminiques contenant de l’acide folique ou leurs dérivés peut diminuer l’efficacité du méthotrexate.
+ Médicaments antirhumatismaux
Une augmentation de toxicité du méthotrexate est attendue lors de l’utilisation de IMETH en association avec d’autres médicaments antirhumatismaux (par exemple sels d’or, pénicillamine, hydroxychloroquine, sulfasalazine, azathioprine, ciclosporine).
+ Sulfasalazine
Bien que l’association de méthotrexate et de sulfasalazine puisse augmenter l’efficacité du méthotrexate et en conséquence entraîner un risque accru d’effets indésirables dus à l’inhibition de la synthèse d’acide folique par la sulfasalazine, ces effets indésirables n’ont été observés que chez quelques patients isolés au cours de plusieurs études.
+ Inhibiteurs de la pompe à protons
L’administration concomitante d’inhibiteurs de la pompe à protons tels que l’oméprazole ou le pantoprazole peut provoquer des interactions : l’administration concomitante de méthotrexate et d’oméprazole retarde l’élimination rénale du méthotrexate. L’association avec le pantoprazole inhibe l’élimination rénale du métabolite 7-hydroxyméthotrexate, et des myalgies et tremblements ont été observés chez un patient.
+ Caféine ou théophylline
Le méthotrexate peut diminuer la clairance de la théophylline. Par conséquent, les concentrations de théophylline doivent être surveillées en cas d’administration concomitante avec le méthotrexate.
La consommation excessive de boissons contenant de la caféine ou de la théophylline (café, sodas contenant de la caféine, thé noir) doit être évitée pendant le traitement par le méthotrexate ; l’efficacité du méthotrexate peut se trouver diminuée par une possible interaction au niveau des récepteurs de l’adénosine entre méthotrexate et méthylxanthines.
+ Léflunomide
L’administration combinée de méthotrexate et de léflunomide peut accroître le risque de pancytopénie.
+ Mercaptopurines
Le méthotrexate augmente les taux plasmatiques de mercaptopurines. Par conséquent, l’association de ces substances peut nécessiter une adaptation de posologie.
+ Médicaments immunomodulateurs
En particulier lors d’interventions de chirurgie orthopédique associées à un risque élevé d’infection, l’association de méthotrexate et de médicaments immunomodulateurs doit être utilisée avec prudence.
+ Anesthésiques
Les anesthésiques à base de protoxyde d’azote potentialisent l’effet du méthotrexate sur le métabolisme de l’acide folique et induisent une myélosuppression sévère et imprévisible et une stomatite. Il est possible de limiter cet effet par administration de folinate de calcium.
+ Colestyramine
La colestyramine peut augmenter l’élimination non rénale du méthotrexate par interruption de la circulation entérohépatique.
+ Autres médicaments cytostatiques
Une diminution de la clairance du méthotrexate doit être envisagée en cas d’association avec d’autres médicaments cytostatiques.
+ Radiothérapie
La radiothérapie au cours d’un traitement par le méthotrexate peut augmenter le risque de nécrose des tissus mous ou des os.
+ Vaccins vivants
En raison de ses effets potentiels sur le système immunitaire, le méthotrexate peut fausser les résultats de la vaccination et les résultats d’analyses (procédures immunologiques visant à mesurer la réaction immunitaire). La vaccination concomitante par des vaccins vivants est contre-indiquée lors d’un traitement par méthotrexate (voir rubriques 4.3 et 4.4).
4.6. Grossesse et allaitement
Fertilité
Le méthotrexate pouvant être génotoxique, il est recommandé à toutes les femmes qui envisagent une grossesse de consulter un centre de conseil génétique, si possible avant l’instauration du traitement, et les hommes doivent être informés de la possibilité de conservation du sperme avant de débuter le traitement.
Grossesse
IMETH est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité du méthotrexate sur la reproduction, particulièrement au cours du premier trimestre (voir rubrique 5.3). Le méthotrexate s’est révélé tératogène chez l’Homme ; des cas de mort fœtale et/ou d’anomalies congénitales ont été notifiés. L’exposition d’un nombre limité de femmes enceintes (42) a entraîné une incidence accrue (1:14) des malformations (crâniennes, cardiovasculaires et des extrémités). Des grossesses normales ont été rapportées lorsque le méthotrexate a été arrêté avant la conception. Avant l’instauration du traitement chez les femmes en âge de procréer, la possibilité d’une grossesse doit être exclue avec certitude par des moyens appropriés, par exemple par un test de grossesse. La grossesse au cours d’un traitement par méthotrexate est contre-indiquée et les patients en âge de procréer (femmes et hommes) doivent utiliser une méthode contraceptive efficace pendant le traitement avec IMETH et pendant au moins six mois après l’arrêt de celui-ci (voir rubrique 4.4). Si une grossesse survient malgré tout au cours de cette période, il convient de donner un avis médical sur le risque d’effets dommageables pour l’enfant associés à ce traitement.
Allaitement
Le méthotrexate passant dans le lait maternel et pouvant s’avérer toxique pour le nourrisson, le traitement est contre-indiqué durant l’allaitement (voir rubrique 4.3). Si son administration pendant l’allaitement est indispensable, l’allaitement doit être arrêté avant le traitement.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des symptômes nerveux centraux, tels que fatigue et étourdissements, peuvent survenir au cours du traitement. IMETH exerce une influence mineure ou modérée sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
La fréquence et la sévérité des effets indésirables dépendent de la posologie et de la fréquence d’administration de IMETH. Néanmoins, des effets indésirables graves pouvant survenir même à faible dose, un suivi médical régulier et fréquent des patients est indispensable.
La plupart des effets indésirables sont réversibles s’ils sont identifiés précocement. En cas d’effets indésirables, il convient de réduire la posologie ou d’interrompre le traitement et de prendre des mesures appropriées (voir rubrique 4.9). Le traitement par méthotrexate doit être réinstauré avec prudence, après évaluation attentive de la nécessité de ce traitement et mise en place d’une surveillance accrue pour détecter une éventuelle réapparition de la toxicité.
La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : effets très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100), rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Des informations plus détaillées sont reprises dans le tableau ci-après. Pour chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de sévérité.
Les effets indésirables suivants peuvent se produire :
Classification MedDRA | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare |
Infections et infestations |
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| Septicémie, infections opportunistes (pouvant être fatales dans certains cas), infections provoquées par le cytomégalovirus. En outre, des cas de nocardiose, d’histoplasmose, de mycose à cryptocoques et d’infection disséminée à herpès simplex ont été décrits. |
Affections cardiaques |
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| Péricardite, épanchement péricardique, tamponnade péricardique |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
| Leucopénie, thrombopénie, anémie | Pancytopénie, agranulocytose, troubles hématopoïétiques | Anémie mégaloblastique | Accès sévères de dépression médullaire, anémie aplasique. Lymphadénopathie, troubles lymphoprolifératifs (partiellement réversibles), hyperéosinophilie et neutropénie. Les premiers signes de ces complications potentiellement fatales peuvent être : fièvre, maux de gorge, ulcérations de la muqueuse buccale, symptômes grippaux, épuisement marqué, épistaxis et pétéchies/ecchymoses. L’administration de méthotrexate doit être immédiatement interrompue en cas de diminution significative de la numération de la formule sanguine. |
Affections du système immunitaire |
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| Réactions allergiques, choc anaphylactique |
| Immunosuppression, hypogammaglobulinémie, Vascularite allergique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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| Diabète de type I |
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Affections psychiatriques |
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| Dépression | Sautes d’humeur | Insomnie |
Affections du système nerveux |
| Maux de tête, fatigue, somnolence | Vertige, confusion, convulsions |
| Douleur, asthénie musculaire ou paresthésies des extrémités, altérations du goût (goût métallique), méningite aseptique aiguë avec méningisme (paralysie, vomissements) |
Affections oculaires |
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| Troubles visuels graves | Conjonctivite, rétinopathie |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
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Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes) |
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| Cas isolés de lymphome, qui ont regressé dans un certain nombre de cas à l’arrêt du traitement par méthotrexate. Une étude récente n’a pas pu établir que le traitement par méthotrexate augmentait l’incidence des lymphomes. |
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Affections vasculaires |
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| Vascularite (en tant que symptôme toxique grave) | Hypotension, événements thromboemboliques (notamment thrombose artérielle et cérébrale, thrombophlébite, thrombose veineuse profonde, thrombose de la veine rétinienne, embolie pulmonaire) |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Complications pulmonaires dues à une alvéolite/pneumonie interstitielle et décès associés à ces complications (indépendamment de la dose et de la durée du traitement par méthotrexate). Les symptômes typiques peuvent être : maladie générale ; toux sèche irritative ; essoufflement progressant vers une dyspnée au repos, douleur thoracique, fièvre. Si l’on suspecte de telles complications, le traitement par IMETH doit être immédiatement interrompu et une infection (y compris une pneumonie) doit être exclue. | Fibrose pulmonaire | Pharyngite, apnée, réactions similaires à l’asthme bronchique avec toux, dyspnée et anomalies pathologiques lors des tests de la fonction pulmonaire | Pneumonie à Pneumocystis carinii et autres infections pulmonaires, broncho-pneumopathie chronique obstructive, épanchement pleural |
Affections gastro-intestinales | Perte d’appétit, nausées, vomissements, douleur abdominale, inflammation et ulcérations de la muqueuse de la bouche et de la gorge (en particulier dans les premières 24 à 48 heures qui suivent l’administration de IMETH). Stomatite, dyspepsie | Diarrhée (en particulier au cours des premières 24 à 48 heures qui suivent l’administration de IMETH). | Ulcères et hémorragies gastro-intestinaux. | Entérite, méléna, gingivite, malabsorption | Hématémèse, mégacôlon toxique |
Affections hépatobiliaires | Élévation des enzymes hépatiques (ALAT [GPT], ASAT [GOT], phosphatase alcaline et bilirubine). |
| Développement d’une stéatose, d’une fibrose et d’une cirrhose hépatotoxiques (se produisant fréquemment malgré des contrôles réguliers et des valeurs normales des enzymes hépatiques) ; chute de l’albumine sérique. | Hépatite aiguë et hépatotoxicité | Réactivation d’hépatite chronique, dégénérescence hépatique aiguë, insuffisance hépatique. Des cas d’hépatite à herpès simplex et d’insuffisance hépatique ont été observés (voir également les remarques concernant la biopsie hépatique à la rubrique 4.4). |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Exanthème, érythème, prurit | Urticaire, photosensibilité, augmentation de la pigmentation de la peau, chute des cheveux, perturbations de la cicatrisation des plaies, multiplication des nodules rhumatoïdes, zona, lésions douloureuses de plaques psoriasiques (les lésions psoriasiques peuvent être exacerbées suite à l’irradiation aux UV lors d’un traitement concomitant par le méthotrexate) (voir également rubrique 4.4) ; effets toxiques graves : vascularite, éruption cutanée herpétiforme, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) | Accentuation de la pigmentation des ongles, onycholyse, acné, pétéchies, ecchymoses, érythème multiforme, éruptions cutanées érythémateuses. | Paronychie aiguë, furonculose, télangiectasie, hidradénite |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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| Arthralgies, myalgies, ostéoporose | Fractures de fatigue |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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| Inflammation et ulcération de la vessie (éventuellement avec hématurie), dysurie | Insuffisance rénale, oligurie, anurie, azotémie | Protéinurie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
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| Après administration intramusculaire de méthotrexate, des effets indésirables locaux (sensation de brûlure) ou des dommages (formation d’abcès stériles, destruction du tissu adipeux) peuvent survenir au site d’injection |
| Fièvre. L’administration sous-cutanée de méthotrexate est bien tolérée localement. Seules de légères réactions cutanées locales, dont le nombre diminue au cours du traitement, ont été observées jusqu’à présent. |
Investigations |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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| Inflammation et ulcération du vagin | Oligospermie, dérèglement des menstruations | Perte de libido, impuissance, écoulement vaginal, infertilité, gynécomastie |
Le tableau et la sévérité des effets indésirables dépendent de la dose et de la fréquence d’administration. Toutefois, comme des effets indésirables graves sont susceptibles de survenir même à faible dose, il est indispensable que les patients soient suivis régulièrement et fréquemment par un médecin.
Lorsque le méthotrexate est administré par voie intramusculaire, des effets indésirables locaux (sensation de brûlure) ou des lésions au site d’injection (formation d’abcès stériles, destruction du tissu adipeux) peuvent survenir fréquemment.
L’administration sous-cutanée de méthotrexate est bien tolérée localement. Seuls de légers effets cutanés locaux ont été observés et régressent au cours du traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes de surdosage
La toxicité du méthotrexate affecte principalement les systèmes hématopoïétique et gastro-intestinal. Les symptômes sont notamment : leucopénie, thrombopénie, anémie, pancytopénie, neutropénie, dépression médullaire, mucosite, stomatite, ulcérations buccales, nausées, vomissements, ulcérations gastro-intestinales et hémorragies gastro-intestinales. Certains patients ne présentent aucun signe de surdosage.
Des cas fatals par septicémie, choc septique, insuffisance rénale et anémie aplasique ont été rapportés.
Traitement en cas de surdosage
Le folinate de calcium est l’antidote spécifique à utiliser pour neutraliser les effets toxiques indésirables du méthotrexate.
En cas de surdosage accidentel, une dose de folinate de calcium égale ou supérieure à la dose de méthotrexate responsable du surdosage doit être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire dans un délai d’une heure, et l’administration doit se poursuivre jusqu’à ce que le taux sérique de méthotrexate descende en-dessous de 10-7 mol/l.
En cas de surdosage massif, une hydratation et une alcalinisation urinaire peuvent être nécessaires pour prévenir la précipitation du méthotrexate et/ou de ses métabolites dans les tubules rénaux. Ni l’hémodialyse, ni la dialyse péritonéale ne se sont avérées capables d’améliorer l’élimination du méthotrexate. Une clairance efficace du méthotrexate a été notifiée suite à une hémodialyse immédiate et intermittente à l’aide d’un dialyseur à flux élevé.
Chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite juvénile idiopathique, de rhumatisme psoriasique ou de psoriasis vulgaris, l’administration d’acide folique ou d’acide folinique permet de réduire la toxicité du méthotrexate (symptômes gastro-intestinaux, inflammation de la muqueuse buccale, chute des cheveux et élévation des enzymes hépatiques) (voir rubrique 4.5). Avant l’administration de produits à base d’acide folique, un contrôle du taux de vitamine B12 est recommandé car l’acide folique peut masquer une carence existante en vitamine B12, plus particulièrement chez les adultes de plus de 50 ans
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : analogues de l’acide folique. Autres immunosuppresseurs. Code ATC : L01BA01
Le méthotrexate est un analogue de l’acide folique qui appartient à la classe des agents cytotoxiques connus sous le nom d’antimétabolites. Il agit par inhibition compétitive de l’enzyme dihydrofolate réductase et inhibe donc la synthèse de l’ADN. Il n’a pas encore été clairement déterminé si l’efficacité du méthotrexate dans le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique et de la polyarthrite chronique est due à un effet anti-inflammatoire ou immunodépresseur. On ignore également dans quelle mesure une augmentation (sous l’effet du méthotrexate) de la concentration extracellulaire en adénosine au niveau des zones inflammatoires contribue à ces effets.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le méthotrexate est absorbé au début du tractus gastro-intestinal. Administré à faibles doses (7,5 mg/m2 à 80 mg/m2 de surface corporelle), le méthotrexate a une biodisponibilité moyenne d’environ 70%, mais des variations inter- et intra-individuelles considérables sont possibles (25 à 100%). Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 1 à 2 heures. La biodisponibilité après administration sous-cutanée, intraveineuse et intramusculaire a été démontrée comme similaire.
Distribution
Environ 50 % du méthotrexate se lie aux protéines sériques. Au moment de la distribution dans les tissus de l’organisme, des concentrations élevées du médicament sous forme de polyglutamates sont observées, en particulier dans le foie, les reins et la rate, et peuvent persister pendant des semaines ou des mois. Quand il est administré à faibles doses, le méthotrexate passe dans les liquides organiques en quantités minimes; à fortes doses (300 mg/kg de masse corporelle), des concentrations comprises entre 4 et 7 µg/ml ont été mesurées dans les liquides organiques. La demi-vie terminale est de 6 à 7 heures en moyenne, mais présente des variations importantes (3 à 17 heures). La demi-vie peut être prolongée jusqu’à 4 fois sa valeur normale chez les patients qui possèdent un espace de distribution tiers (épanchement pleural, ascite).
Biotransformation
Environ 10 % de la dose de méthotrexate administrée est métabolisée au niveau du foie. Le principal métabolite est le 7-hydroxyméthotrexate.
Elimination
L’élimination se fait principalement par voie rénale, sous forme inchangée, par filtration glomérulaire et sécrétion active au niveau du tubule proximal.
Environ 5 à 20 % du méthotrexate et 1 à 5 % du 7-hydroxyméthotrexate sont éliminés par voie biliaire. Il existe un important cycle entérohépatique.
En cas d’insuffisance rénale, l’élimination est fortement retardée. L’altération de l’élimination, en cas d’insuffisance hépatique, n’est pas connue.
Le méthotrexate traverse la barrière placentaire chez le rat et le singe.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité chronique
Des études de toxicité chronique réalisées chez la souris, le rat et le chien ont révélé des effets toxiques sous la forme de lésions gastro-intestinales, d’une insuffisance médullaire et d’une hépatotoxicité.
Pouvoir mutagène et carcinogène
Des études à long terme chez le rat, la souris et le hamster n’ont fourni aucune évidence d’un éventuel effet cancérogène du méthotrexate. Le méthotrexate induit des mutations géniques et chromosomiques tant in vitro qu’in vivo. Un effet mutagène est suspecté chez l’Homme.
Toxicologie reproductive
Des effets tératogènes ont été identifiés chez quatre espèces (rat, souris, lapin, chat). Chez le singe rhésus, aucune malformation comparable à celles observées chez l’Homme n’est survenue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver la seringue préremplie dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Nature du conditionnement
Seringue préremplie en verre incolore (type I) d’une capacité de 1 ml, avec aiguille d’injection comportant un dispositif de sécurité destiné à empêcher les piqûres accidentelles et la réutilisation, et une butée de piston plongeur en caoutchouc chlorobutyle.
Présentations
0,7 ml en seringue préremplie contenant 17,5 mg de méthotrexate; boîtes de 1, 4, 6 et 24.
Deux tampons alcoolisés par seringue sont inclus dans chaque boîte.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le mode d’utilisation et d’élimination doit être semblable à celui des autres préparations cytotoxiques et respecter les exigences locales. Les femmes enceintes faisant partie du personnel soignant ne doivent pas manipuler et/ou administrer IMETH.
Le méthotrexate ne doit pas entrer en contact avec la peau ou les muqueuses. En cas de contamination, la région touchée doit être immédiatement et abondamment rincée à l’eau.
Réservé à un usage unique. Toute quantité de solution non utilisée doit être éliminée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NORDIC GROUP B.V.
SIRIUSDREEF 22
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 163 9 8 : 0,7 ml en seringue préremplie + 2 tampons alcoolisés ; boîte de 1
· 34009 300164 0 4 : 0,7 ml en seringue préremplie + 8 tampons alcoolisés ; boîte de 4
· 34009 550 154 7 5 : 0,7 ml en seringue préremplie + 12 tampons alcoolisés ; boîte de 6
· 34009 550 052 9 2 : 0,7 ml en seringue préremplie + 48 tampons alcoolisés ; boîte de 24
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I